“Le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi a intenté 24 procès en justice entre 2012 et 2018 contre des sociétés d’emploi fictives”. C’est ce qu’a déclaré Faouzi Abderrahmane, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, en réponse aux questions des députés lors de la séance plénière organisée à l’assemblée des représentants du peuple (ARP), vendredi 13 juillet.
Il a fait savoir que le ministère est en train de finaliser un nouveau projet de loi organisant les modes d’emploi à l’étranger et qui imposerait des sanctions sévères, vu l’augmentation du nombre de ces sociétés fictives qui ciblent essentiellement les jeunes en l’absence d’une loi spécifique à ce genre de crimes.
Dans ce contexte, il a signalé que ce projet de loi, réalisé dans le cadre d’une approche participative, sera présenté à la présidence du gouvernement dans les prochaines semaines avant de le soumettre à l’ARP pour adoption.
Il a ajouté qu’une conférence sera organisée au mois de septembre 2018 sur les sociétés de recrutement à l’étranger pour examiner les moyens d’améliorer leur rendement.
Faouzi Abderrahmane a également souligné le souci de son département d’organiser les modalités de recrutement à l’étranger à travers des bureaux d’emploi exerçant dans le cadre de la loi, mettant l’accent sur l’importance de distinguer entre les bureaux d’emploi ayant une licence et dont le nombre s’élève à 24 sur l’ensemble de la république et les autres bureaux fictifs.
9.200 postes d’emploi tunisiens en France…
Il a, par ailleurs, indiqué qu’à la fin de l’année en cours, les postes d’emploi en France s’élèveront à 9200.
A noter que le député Maher Madhyoub avait évoqué le problème des sociétés d’emplois fictives notamment celles qui envoient des jeunes pour travailler dans les pays du Golf soulignant l’absence d’un cadre législatif organisant l’emploi à l’étranger.
Le député a aussi appelé le ministre à revoir les agréments attribués à certaines sociétés et à contrôler leurs activités de manière périodique tout en renforçant le réseautage avec l’agence tunisienne de coopération technique.
Il a, par ailleurs, appelé à la création d’une commission d’enquête dans les plus brefs délais sur les circonstances d’envoi des jeunes pour travailler dans les pays du Golfe et ce, en coordination avec les ministères de l’intérieur, des affaires étrangères et du ministère public pour stopper ce phénomène qui menace l’avenir des jeunes tunisiens.