Ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia a rendu son tablier, samedi 14 juillet 2018.
Il estime, dans une séquence vidéo publiée sur sa page officielle sur les réseaux sociaux, qu'”être au service de la nation ne se fait pas uniquement à travers un poste ministériel. Il s’agit pour moi de retrouver ma liberté d’expression, de défendre mes positions et mes convictions et de soutenir la politique du gouvernement sans être assujetti au devoir de réserve imposé aux membres du gouvernement”.
Toujours selon Ben Gharbia, “la Tunisie a réalisé, depuis la révolution, le miracle de la transition démocratique. Elle est parvenue à faire face au terrorisme et à préserver la paix sociale. Mais cela n’a pas été suffisant pour réaliser le développement, générer des emplois et impulser l’économie de manière à créer la richesse et à en garantir une répartition équitable entre les citoyens à la faveur d’un Etat fort et juste”.
Le ministre démissionnaire souligne également que le gouvernement a fait preuve de franchise à l’endroit des Tunisiens sur la situation du pays et a engagé plusieurs réformes dans les domaines de la justice fiscale, le régime de la retraite, les établissements publics, le déficit des finances publiques et l’endettement.
Cependant, au lieu de concentrer le débat sur la nature de ces réformes, le calendrier de réalisation et les mesures d’accompagnement, des voix s’élèvent partout pour demander le changement du gouvernement comme si les problèmes du pays et leur résolution étaient liés au changement du chef du gouvernement.
Mais s’il y avait “une morale politique” ou en politique, Mehdi Ben Gharbia devait donner la ou les véritables raisons de sa démission. Car, personne n’est dupe pour croire qu’il a rendu son tablier parce que des gens ou des parties demandent le remplacement du chef du gouvernement, ou bien parce qu’il veut “retrouver ma liberté d’expression, de défendre mes positions et mes convictions”.