La présidente de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE), Bochra Bel Hadj Hamida, demande au ministre des Affaires religieuses à appliquer la loi contre tout imam qui, dans ses prêches, propage des mensonges et incite les Tunisiens à la haine.
Lors d’une table ronde organisée à Tunis sur le rapport de ladite commission, lundi 16 juillet, elle a souligné que cette structure envisage d’examiner encore ce texte avec les différentes composantes de la société civile.
“La publication du rapport n’est qu’un prélude à un débat sur son contenu avec tous les Tunisiens” a-t-elle expliqué, ajoutant que “toutes les propositions et les bases juridiques contenues dans ce rapport sont conformes aux dispositions de la Constitution et conventions internationales ratifiées par la Tunisie”.
Elle a fait remarquer que ce rapport a été élaboré en se basant sur une approche apolitique fondée sur les droits de l’Homme.
Intervenant à cette occasion, la vice-présidente de la Ligue des électrices tunisiennes, Torkia Chabbi, a indiqué que cette table ronde a pour objectif d’approfondir davantage le débat sur le rapport de la COLIBE afin de formuler des recommandations qui seront par la suite présentées à l’ARP et à la société civile.
Elle a mis l’accent sur la nécessité de se tenir à l’écart des discours takfiristes incitant à la haine et à la violence, dénonçant les campagnes de dénigrement ayant ciblé récemment les membres de la COLIBE.
Membre de la Haute instance des droits de l’Homme et des libertés fondamentales à la Faculté des sciences juridiques et politiques de Tunis, Salsabil Klibi, dira de son côté que ce rapport permet à tous les Tunisiens de débattre certains sujets tabous dans la société tunisienne.
Les participants à cette table ronde ont appelé toutes les organisations œuvrant pour la consécration des libertés individuelles à débattre encore sur cette question et à former un large front pour défendre ce rapport.