Un chiffre qui fait froid dans le dos: quelque 35% des travailleurs dans les secteurs de l’industrie et des bâtiments sont exposés aux risques des produits chimiques. C’est ce que révèle un sondage national sur la cartographie des risques professionnels en Tunisie.
Ce sondage dont les résultats ont été présentés, lundi 16 juillet 2018, au siège du ministère des Affaires sociales, s’est étalé sur un an (novembre 2016-décembre 2017) et a touché près de 6.000 travailleurs.
Environ 30% des personnes enquêtées seraient affrontées à des nuisances sonores, et 49% à des problèmes d’aspect visuel.
Sur le plan de la santé, environ la moitié des enquêtés (49%) souffre de mal de dos, affirment les 142 médecins de travail dans 21 gouvernorats qui ont réalisé ledit sondage sous forme de questionnaire, dont le taux de réponses est de 98%, sur un échantillon de 49% femmes et 51% hommes.
La moyenne d’âge de l’échantillon est de 38 ans. Le taux des interviewés travaillant la nuit est de 21%, contre 26% travaillant selon le système par roulement (matin, après-midi, nuit) et plus de 50% travaillant plus de 48 heures par semaine, selon le même sondage.
Objectif de la carte nationale des risques professionnels
La carte nationale des risques professionnels vise l’amélioration des conditions de travail et la protection de la santé des travailleurs en œuvrant à préserver leur sécurité professionnelle.
A noter que les résultats ont été présentés lors d’une rencontre tenue en présence du ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, des membres du Comité scientifique du projet, des représentants de la présidence du gouvernement, de l’UGTT, de l’UTICA, de la CNAM, de l’INS et d’experts français.
Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de jumelage entre la Tunisie et l’Union européenne en faveur d’un travail décent et le renforcement des compétences de l’inspection médicale et de la sécurité au travail.