Pour le député du Front populaire, Zied Lakhdhar, “le gouvernement actuel est devenu un fardeau pour la Tunisie” et que son départ “constitue un devoir national dicté par l’intérêt supérieur du pays”.
Il a critiqué le fait que Youssef Chahed “s’appuie sur un parti rétrograde qui menace les aspirations des Tunisiens à une République démocratique civile et sa dépendance aux organisations mondiales dont le Fonds monétaire international”.
S’exprimant lundi 23 juillet lors d’une conférence de presse pour présenter la position du Front envers la crise politique actuelle dans le pays, Zied Lakhdhar a toutefois soutenu que le départ du gouvernement doit se faire dans le respect de la Constitution, citant les articles 98 et 99 sur les scénarios envisageables en cas de démission du gouvernement.
Il appelle les Tunisiens et les forces progressistes démocratiques à faire pression pour l’application des dispositions de la Constitution, soulignant que la démission du gouvernement en cette conjoncture constitue un impératif. Car, “le conflit politique entre les parties, qui se disputent le pouvoir loin de l’intérêt général et des objectifs de la révolution, reflète leur attirance par le pouvoir et les postes politiques”. Il déplore l’utilisation des institutions de l’Etat au service des intérêts partisans étriqués.
Le parlementaire affirme l’attachement du Front à l’organisation des élections à leur date prévue. “Nous nous opposerons à un éventuel report des prochains élections législatives et présidentielle à dessein de servir des agendas partisans suspects”.
Stopper l’érosion du pouvoir d’achat…
Selon lui, la crise économique commande des mesures urgentes pour stopper l’hémorragie du pouvoir d’achat des citoyens face la flambée continue des prix des produits de base.
Lakhdhar affirme la disposition du FP à travailler avec toutes les forces nationales progressistes pour contribuer à sortir le pays de la crise et faire face aux diktats colonialistes.
La solution…
Pour sa part, Jilani Hammami, la solution réside dans la formation d’un nouveau gouvernement capable de prendre des mesures économiques urgentes, d’arrêter l’endettement, de réduire le déficit de la balance commerciale, de lutter contre l’économie informelle et de mettre fin à la hausse accrue des prix.
Le conflit politique actuel ne concerne pas des programmes et choix stratégiques devant permettre au pays de surmonter les crises successives auxquelles il est confronté, regrette-t-il.
Hammami critique le recours de Youssef Chahed à des gouvernements étrangers “pour remporter la bataille”, portant ainsi atteinte aux attributs de la souveraineté nationale.