Le chef du gouvernement Youssef Chahed a annoncé que le nom du nouveau ministre de l’Intérieur sera dévoilé dans les toutes prochaines heures.
“C’est une personnalité hautement qualifiée maitrisant le dossier sécuritaire et qui est bien loin des tiraillements politiques. Le nouveau ministre sera capable d’assumer ses responsabilités et de poursuivre la lutte contre la corruption qui constitue l’une des priorités du gouvernement”, a-t-il assuré.
Dans un entretien accordé, mardi, à l’Agence TAP, Chahed a expliqué que la réussite de la saison touristique et la garantie de la stabilité sécuritaire commandent la nomination d’un nouveau ministre de l’Intérieur. “Nous estimons que la situation nécessite le comblement de la vacance à la tête du département de l’Intérieur”, a-t-il soutenu, soulignant, toutefois, que sur le plan pratique, l’action gouvernementale n’a pas été affectée par ce vide mais que cette situation ne peut pas durer encore très longtemps.
Le chef du gouvernement a souligné que la guerre contre la corruption se poursuit malgré les tentatives de certaines parties de compromettre les efforts déployés dans ce sens.
Le gouvernement, a-t-il rappelé, a renforcé les moyens du pôle judiciaire économique et financier et œuvré à la consolidation du cadre juridique relatif à la corruption, ajoutant que des centaines de dossiers ont été transférés à la Justice.
Dans le même ordre d’idées, Youssef Chahed a relevé que les vifs tiraillements prévalant sur la scène politique ont bloqué les concertations au sujet du remaniement ministériel. Et d’ajouter que la suspension des concertations dans le cadre du Document de Carthage 2 “ont freiné ou plutôt bloqué le dialogue entre les différentes parties “.
Chahed a insisté sur le renforcement du dialogue avec les membres signataires de l’accord de Carthage.
Abordant la crise politique du gouvernement, Youssef Chahed a fait remarquer que la plupart des membres de son cabinet appartiennent à Nidaa Tounès et que le mouvement Ennahdha n’est pas le seul à soutenir le gouvernement. Des signataires du Document de Carthage et autres acteurs politiques appuient également le gouvernement, a-t-il dit.
Youssef Chahed a nié toute intention de créer un nouveau parti politique en prévision des prochaines élections présidentielle, réaffirmant son attachement au projet de Nidaa Tounes qu’il le qualifie de “moderniste”.
“Les informations relayées sur la formation d’un parti politique sont erronées et dépourvues de tout fondement “, a-t-il insisté.