A l’occasion du 61e anniversaire de la proclamation de la république, un groupe de partis a appelé à s’attacher aux valeurs et fondements civils de la République, à resserrer les rangs dans la défense des acquis de la Tunisie à l’aider à surmonter la crise actuelle.
Le parti Al Badil a appelé les plus hautes autorités à tous les niveaux de l’Etat “à mettre fin à tous les violations qui menacent l’avenir du pays, à faire face aux abus qui portent atteinte au prestige de l’Etat, à son rang parmi les nations, et à s’employer à faire renaître la confiance parmi tout le peuple”.
Il a invité également “les patriotes et toutes les forces vives, en premier lieu les jeunes, à s’imprégner des valeurs de la république civile, par fidélité aux générations de martyrs, aux sacrifices des leaders et d’être réellement les bâtisseurs du présent et futur de la Tunisie”.
Le parti Al Massar, rappelant que l’anniversaire de la proclamation de la République coïncide avec l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi, exige de “faire la lumière sur tous les assassinats politiques et de lever toutes les entraves devant les investigations sur les circonstances de l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi”.
Il a appelé d’autre part à “unifier les rangs pour la défense et la consolidation des acquis de la république”, tout en réaffirmant son “soutien total au rapport de la Commission sur les libertés et l’égalité et à ses membres contre les menaces dont ils sont l’objet de la part de milieux religieux intégristes”.
De son côté, le parti Ennahdha a affirmé que “plusieurs défis se dressent toujours devant le peuple, notamment dans le domaine économique, social et sécuritaire”, ce qui implique “d’activer” le train de mesures de réformes contenues dans le document de Carthage 2. Il s’est prononcé à cet égard pour un dialogue national socio-économique “consolidant le consensus sur les grandes réformes”.
Ennahdha a appelé également à parachever l’installation des instances constitutionnelles pour “consolider le processus démocratique” et à “dépasser les entraves par le biais de concertations entre blocs parlementaires et secteurs concernés”.
Pour sa part le parti Moubadara a mis en garde contre “la sensibilité de la conjoncture, la crise profonde et ses retombées sur le devenir de l’Etat et ses institutions”, affirmant que la recherche de solutions “pour sauver la Tunisie ne peut se faire que collectivement, sans exclusion et loin des surenchères”.
Il a estimé que la sortie de crise “exige des concessions de toutes parties prenantes et un programme d’action fondé sur les réformes nécessaires dans tous les domaines”.