L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a voté, samedi, par 148 voix contre 13, la confiance au nouveau ministre de l’Intérieur Hichem Fourati.

 

Finalement la menace du groupe Nidaa Tounès de voter contre la candidature du nouveau ministre de l’intérieur proposé par Youssef Chahed n’a pas tenu longtemps. Divisée dès le départ, l’impact d’un vote contre d’une partie du groupe ne devait pas empêché le vote de confiance favorable à Hichem Fourati, surtout avec l’appui du groupe parlementaire d’Ennahdha.

La députée Houda Slim (bloc Al-Horra de Machrou Tounes) a indiqué qu’elle accordera la confiance au ministre de l’Intérieur proposé Hichem Fourati partant de la conviction qu’un poste aussi important ne peut pas rester vacant. Le vote de confiance n’est pas pour autant “un chèque en blanc”, a averti la députée.

A contrario, la députée Rebha Ben Hassine d’Al-Horra s’est inclinée à la position de son bloc parlementaire qui avait annoncé plus tôt dans la journée ne pas voter la confiance à Hichem Fourati pour ne pas “s’aligner derrière un clan aux dépens de l’autre”. La raison en est que le chef du gouvernement n’a pas donné des précisions sur les motifs de la révocation de l’ancien ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem.

De son côté, Mongi Harbaoui (Nidaa Tounes) a affirmé qu’il ne votera pas pour une désignation sur laquelle le président de la République n’a pas été consulté.

Mohamed Ben Salem (Ennahdha) a réaffirmé la décision de son groupe parlementaire favorable au vote de confiance pour Hichem Fourati “un membre du ministère de l’Intérieur sans appartenance politique”.

Fayçal Tebbini (hors groupe) a jugé, quant à lui, que le vote pour combler un poste vacant au ministère de l’Intérieur n’est pas approprié dès lors que “la vacance touche l’ensemble du gouvernement”.

Le député du bloc parlementaire “Watania” Walid Jalled a déploré le fait que l’on appelle à garantir la neutralité du ministère de l’Intérieur et à le tenir à l’écart des tiraillements politiques alors que l’on se trouve au coeur même de ces tiraillements sans tenir compte de la compétence du ministre proposé.

Selon Zied Lakhdar (Front populaire), le chef du gouvernement est tenu de se soumettre au parlement pour obtenir le vote de confiance pour son cabinet.