4 députés Afek ont accordé leur confiance à Hichem Fourati, nouveau ministre de l’Intérieur. Les deux autres n’étaient pas présents à l’ARP !
La veille, un communiqué sortant tout droit du bureau politique de Afek assurait que ses représentants à l’ARP ne voteront pas en faveur du nouveau ministre de l’Intérieur. Ses membres ont même appelé le président de la République à faire usage de l’article 99 de la Constitution pour pousser le chef du gouvernement à se représenter devant l’ARP pour solliciter un nouveau vote de confiance.
La nomination de Hichem Fourati a été un prétexte idéal pour invoquer ce moyen ultime et pousser Youssef Chahed vers la porte de sortie du gouvernement!
Ce haut commis de l’Etat diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA), après une maîtrise de Droit, n’a même pas pu bénéficier du doute raisonnable quant à ses convictions politiques.
Nombre de personnes dans son entourage parlent de son intégrité et de sa rectitude. “C’est quelqu’un qui ne fait rien sans avoir auparavant consulté tous les manuels de droit”, a indiqué une connaissance proche même si l’on assure également qu’il est très discipliné, qu’il n’est pas prompt à prendre ses décisions tout seul et qu’il exécute les ordres venant de la hiérarchie : “cela reste toujours dans le respect de la loi”.
Ennahdha a été le premier parti à avoir approuvé la décision de nommer Hichem Fourati à la tête du département de l’Intérieur. Et pourtant, nombreuses sont les sources qui affirment qu’il n’est pas leur homme.
Manœuvre politicienne pour porter atteinte à l’image du chef du gouvernement à travers son choix et le faire passer aux yeux de tous ceux et celles qui lui font confiance pour leur homme?
Ce n’est pas étonnant, le moment où Ennahdha affiche son soutien pour un non islamiste sonne le glas de sa réputation en tant que progressiste soucieux du modèle social ouvert et tolérant de la Tunisie.
Les Nahdhaouis sont bien coachés en matière de communication politique par les Britanniques et les Américains, leurs véritables hommes, ils ne les montrent pas et ceux-ci ne figurent pas au premier rang.
Rappelez-vous, Nadhir Ben Ammou, le ministre de la Justice indépendant devenu soudain député nahdhaoui, ou encore Naoufel Jammali, ministre de l’Emploi indépendant aujourd’hui député d’Ennahdha.
Que le parti islamiste n’ait pas été le seul à accorder son vote de confiance au nouveau ministre de l’Intérieur a au moins le mérite de ne pas le faire passer pour le seul soucieux de l’intérêt du pays et de sa sécurité!
Nidaa Tounes, Al Horra, le Bloc national ont saisi la fourberie de la manœuvre et ne se sont pas laissés leurrer par la manipulation politique nahdhaouie.
Yassine Ibrahim et la Jabha sont malheureusement toujours à côté de la plaque ! La politique n’a rien à voir avec la gestion d’une entreprise et encore moins les débats politiques dans les cours universitaires par des jeunes idéalistes dont la seule posture est de dire non, encore non et toujours non !
A.B.A