Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, a affirmé, mardi 31 juillet, que le taux d’investissement étranger a augmenté de 17,7% durant le premier semestre de l’année 2018.
Il a également souligné que son département organise, en septembre prochain, un forum de haut niveau pour annoncer plus de 20 grands projets de partenariat public-privé.
Intervenant lors d’un atelier de travail organisé par le ministère du Développement, en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) sur le thème “Le développement régional et le plan de décentralisation”, Ladhari a indiqué que “le gouvernement déploie tous ses efforts pour promouvoir le potentiel d’investissement dans les régions et la destination Tunisie à l’échelle internationale”.
Il a rappelé que “le programme de développement régional a mobilisé une enveloppe de 2 milliards de dinars qui ont été transférés aux conseils régionaux au mois d’avril 2018”.
Ladhari a aussi souligné “la nécessité d’instaurer une égalité de chances entre les régions en termes de services essentiels mais également en termes d’opportunités économiques tout en prenant en considération les avantages compétitifs de chaque région”.
Il a annoncé, par ailleurs, “la restructuration envisagée des offices de développement régional afin d’en faire des agences intégrées de développement régional dont l’objectif principal consistera à promouvoir les atouts de chaque région à l’échelle nationale et internationale “, insistant sur ” l’importance d’une coordination entre les administrations et les structures de l’Etat dans ce sens”.
Prenant part à cet atelier, l’ancien ministre de Développement Abderrazzek Zouari, a affirmé que “le problème majeur que rencontre l’économie nationale réside dans la répartition illégale des services nécessaires entre les régions, soulignant la nécessité d’un nouveau découpage territorial en districts régionaux prenant en considération les spécificités économiques des régions, étant donné que l’ancien découpage (24 gouvernorats) est purement administratif”.
Pour sa part, l’ancienne ministre des Finances et présidente du Conseil national de la statistique, Lamia Zribi, estime que “le problème réel du pays est l’absence de coordination entre les structures administratives”, ajoutant que “l’information statistique dans le domaine économique n’a pas encore atteint le niveau requis en termes de collecte et d’élaboration”.
Elle appelle à “repenser le découpage territorial dans le sens de rapprocher les régions pour y insuffler une dynamique économique”.
De son côté, l’expert auprès de la GIZ, Ali Abâab, a souligné “l’importance de transformer les régions en pôles de développement où l’Etat jouera un grand rôle aux côtés des acteurs locaux et du secteur privé”, estimant que “l’orientation vers la décentralisation aura des retombées positives dans un futur proche”.
D’après ses dires “Il est nécessaire de revoir la carte économique dans le sens d’instaurer des grandes villes selon une approche intégrée de développement territorial et économique”.