Certaines sociétés pétrolières et/ou gazières quittent la Tunisie, mais d’autres viennent. Ainsi va la vie partout dans le monde.
Et c’est le cas de la société norvégienne, Panoro Energy ASA qui, par l’acquisition de la société DNO Tunisia AS et la clôture des sursouscriptions de la valeur du placement privé d’actions, a choisi d’investir dans notre pays.
Si ce choix peut sembler irréfléchi pour certains, ce n’est pas le cas du p-dg de l’entreprise, John Hamilton, qu’on a rencontré ce mardi 31 juillet dans un hôtel de la capitale, au lendemain de la signature de l’accord d’acquisition de la société DNO Tunisia AS.
Par cette acquisition, la Tunisie devient le 3ème pays d’exploration et d’exploitation en Afrique de Panoro Energy, après le Nigeria et le Gabon.
Tout d’abord, a souligné être «… heureux de l’aboutissement de cette transaction avec DNO, ce qui contribuera à notre transformation». Et d’expliquer que «cette acquisition vient compléter notre portefeuille en E&P (Exploration and Production) et va nous permettre d’ouvrir une panoplie de nouveaux projets».
Puis M. Hamilton d’ajouter : «notre capacité opérationnelle profitera nettement de l’équipe compétente basée en Tunisie, ce qui nous aidera à atteindre vite le développement planifié dans ce pays».
Mais nous avons longuement insisté sur le climat social en Tunisie, notamment dans le domaine des hydrocarbures. A priori, cette question ne fait pas peur à M. Hamilton pour qui ce qui compte c’est avant tout la législation en la matière. Et là, il estime que «la Tunisie possède une bonne législation dans le secteur de l’énergie d’une manière générale», a-t-il en substance.
En somme, John Hamilton souligne que le choix de la Tunisie, en dépit de la période difficile à laquelle elle est confrontée, en termes de climat social, et bien qu’elle (Panoro Energy) soit de moyenne taille, s’inscrit dans sa stratégie de développement en Afrique, en général, et parce que notre pays a un réel potentiel pour les entreprises de petite taille.
Maintenant dans les détails, les concessions concernées par cette acquisition sont le permis d’exploration offshore de Sfax, de la concession de Ras El Besh et du permis d’exploration offshore de Hammamet qui sont considérées comme possédant un réel potentiel en pétrole.
Ensuite, M. Hamilton a souligné que les 25 personnes qu’employait DNO Tunisie vont garder leur emploi dans le cadre de la transaction, et que Panoro Energy respectera tous les engagements de DNO, ainsi que les législations de travail en Tunisie.
Par contre, on n’a pas eu les chiffres exacts du montant de la transaction entre Panoro Energy et DNO Tunisie, ni le montant de l’investissement qu’elle compte injecter dans l’exploration et la production en Tunisie.
Il nous également expliqué que DNO recevra une contrepartie différée d’un montant de 13,2 millions de dollars, versé au titre de la production future du permis d’exploration offshore de Sfax qui devrait, normalement, entrer en exploitation avant fin 2019.