Le navire commercial “Sarost 5” a pu accoster, mercredi 1er août, au port de Zarzis, dans le sud tunisien, pour des “raisons humanitaires et sur instructions du chef du gouvernement, Youssef Chahed”. C’est ce qu’indique une source gouvernementale, laquelle rappelle que le chef du gouvernement avait déclaré, samedi 28 juillet, que “pour des raisons humanitaires”, la Tunisie allait accueillir les migrants.
Le “Sarost 5″ a été autorisée à accoster au port de Zarzis (gouvernorat de Médenine) avec à son bord quarante migrants irréguliers (32 hommes et 8 femmes, dont deux enceintes) qui ont été secourus par l’équipage du Sarost 5 en pleine mer.
Le navire était parti de Libye. Quatorze membres d’équipage se trouvaient également à son bord.
Mardi 31 juillet, le comité du Croissant rouge tunisien à Médenine a dépêché une équipe médicale chargée de médicaments et de vivres pour les migrants bloqués au large de Zarzis.
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a qualifié la décision de la Tunisie d’accueillir les quarante migrants qui ont été sauvés de la noyade en pleine mer d’”initiative humanitaire louable”.
Le navire était bloqué au large de Zarzis depuis plus de deux semaines. L’Italie et Malte ayant refusé de l’accueillir. De leur côté, les migrants avaient refusé, une première fois, d’entrer dans le territoire tunisien espérant être accueillis à Malte ou recueillis par un bateau de sauvetage appartenant à une ONG européenne, mais des associations ont demandé au gouvernement tunisien de les secourir car la situation ne pouvait plus attendre.