La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) tient pour responsables le ministère de la Santé et le gouvernement de la crise de médicaments en Tunisie.
Représentant la coalition de la société civile pour la défense des établissements publics de la santé, la LTDH appelle, dans un communiqué publié jeudi 2 août, le gouvernement à payer les dus de la Pharmacie centrale auprès des hôpitaux publics et de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
La coalition revendique également une application immédiate des mesures nécessaires permettant d’appuyer les différentes structures de la santé pour répondre à leurs besoins en médicaments et équipements.
La lutte contre la contrebande des médicaments et toute forme de corruption dans le secteur des médicaments à travers le contrôle des circuits et de la chaîne de distribution, figure également parmi les revendications mentionnées dans ce communiqué.
S’agissant du volet communication, la coalition rappelle le droit du citoyen à l’information et des politiques suivies par l’Etat en matière de médicaments aussi bien en situation normale qu’en crise.
Une commission d’enquête, présidée par une personnalité indépendante opérant en partenariat avec les différentes parties concernées, doit être également créée afin de déterminer les causes de cette crise, ajoute la coalition.
Selon la même source, le gouvernement doit exprimer officiellement son engagement de sauvegarder la Pharmacie centrale et ses prérogatives afin de préserver la sécurité sanitaire du tunisien en matière de médicament.