La nutrition de qualité et le bien-être du citoyen tunisien figurent parmi les enjeux majeurs à atteindre en Tunisie, via l’introduction de la notion d’”évaluation des systèmes nationaux de contrôle des aliments”. C’est en tout cas ce qu’a affirmé, lundi 6 août, Michael Hage, représentant en Tunisie de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Des actions de formation des décideurs sur l’approche et la méthodologie de cette évaluation ainsi que la préparation de groupes focaux afin qu’ils puissent contribuer à ce processus seront assurées dans ce cadre, a précisé Hage, lors d’un atelier de formation organisé à Gammarth sur le thème “évaluation du système national de contrôle des aliments en Tunisie, en utilisant le nouvel outil FAO/OMS d’évaluation du système de contrôle des aliments”.
Il s’agit de former, dans le cadre de cet atelier de quatre jours, une trentaine de “points focaux” auprès des autorités concernées sur le processus d’évaluation et de les préparer pour la collecte et la transmission des données, a-t-il expliqué.
Ces points focaux sont notamment des représentants d’universités, d’institutions de recherche, de consommateurs et du secteur privé.
L’évaluation du système de contrôle des aliments s’inscrit dans le cadre d’un projet régional baptisé “initiative arabe de sécurité sanitaire des aliments pour la facilitation du commerce” (SAFE), a-t-il encore dit.
De son côté, Dr. Mohamed Meftah, chef de cabinet du ministre de la Santé, a évoqué l’effet de la nutrition sur la santé de l’être humain, d’où la nécessité d’y attribuer une importance particulière.
Le système de contrôle des aliments figure, de la sorte, parmi les outils assez importants dans la protection du système de nutrition et la santé du citoyen, a-t-il souligné.
Il indique que ce système est important dans la sauvegarde en Tunisie des spécificités nutritives méditerranéennes et la protection des maladies et des dangers provenant de produits importés.
Il a insisté sur la nécessité de la coopération entre les différentes parties, dont les décideurs, les ministères de l’Agriculture et de la Santé afin de faire réussir le système de contrôle des aliments.
Le représentant du ministère de l’Agriculture, Mohamed Habib Bejamae, a énuméré les défis qu’affronte le système de nutrition en Tunisie, dont ceux de la mondialisation, les changements climatiques, la conscience du consommateur.
Le système du contrôle des aliments en Tunisie souffre de la multiplicité des législations, ce qui engendre le manque de traçabilité, pense-t-il.
En octobre 2017, un atelier régional de formation avait été organisé pour introduire la notion d’évaluation des systèmes nationaux de contrôle des aliments, rappelle-t-on. En outre, la Tunisie avait exprimé un intérêt à bénéficier d’une évaluation de son système national de contrôle des aliments.
Le présent atelier de formation est la première étape d’une séquence d’activités visant à évaluer le système de contrôle des aliments en Tunisie.
Par la suite, il y aura une collecte d’informations par les institutions partenaires, à travers les “points focaux”, et transmission à l’équipe internationale, mise en œuvre de la mission d’évaluation internationale, préparation du rapport d’évaluation et organisation d’un atelier stratégique pour valider ce rapport.
Ce processus devrait être terminé d’ici février 2019.