Les activités du programme Compact Niger, un projet de soutien à la croissance économique financé par les Etats-Unis d’Amérique à travers le Millenium Challenge, ont été lancées dimanche 5 août 2018, en présence du chef de l’Etat nigérien en personne, Mahamadou Issoufou, de l’ambassadeur des Etats-Unis au Niger, Eric Whitaker, et du vice-président du MCC, Jane Hauch.
D’une enveloppe de 437 millions de dollars (soit 250 milliards de Fcfa) étalée sur 4 ans, ledit programme cible environ 4 millions de personnes vivant en majorité dans les zones rurales. Et pour qu’il soit efficace, les Américains ont exigé d’avoir un droit de regard sur des questions internes, notamment les droits de l’Homme et la bonne gouvernance, rapporte afrique.latribune.fr.
«Pour les autorités nigériennes, il y avait en effet de quoi marquer d’un cachet particulier cet événement, car en plus du montant important du financement, de son impact sur la stratégie de développement de “la Renaissance“, l’éligibilité du Niger au programme constitue une bonne appréciation du gouvernement américain sur la gouvernance politique et économique du pays», écrit la même source.
Et Issoufou de déclarer devant les journalistes : «Cette coopération reflète notre conscience commune de la liaison étroite qui existe entre sécurité et développement et intervient en effet dans ces deux secteurs. (…). Nous allons continuer à faire des efforts pour mériter la confiance de nos amis américains en promouvant la bonne gouvernance, un des objectifs du programme de Renaissance. Il s’agit pour nous de poursuivre cet effort de consolidation, de renforcement de la bonne gouvernance politique et économique de notre pays».
A noter que le MCC est une initiative américaine qui consiste en un partenariat avec les pays qui ont réalisé une certaine performance dans les domaines de la bonne gouvernance, dans la gestion des affaires publiques, la création d’un environnement favorable à l’initiative privée, et l’engagement de l’Etat à faire des investissements conséquents dans le secteur social.
Elle se décline surtout en un important financement auquel les pays bénéficiaires ont droit, une fois qu’ils ont rempli les critères d’éligibilité qui reposent notamment sur la stabilité politique du pays, la promotion des droits de l’Homme et de la bonne gouvernance, de la démocratie et surtout d’ouverture économique.
Plusieurs pays africains en bénéficient déjà, d’autres sont en instance alors que beaucoup ont été recalés en attendant de meilleurs résultats dont l’appréciation reste du seul ressort de l’administration américaine.
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