Le projet “Renforcement du programme de la surveillance et de lutte contre la grippe en Tunisie” vise à améliorer la sécurité sanitaire du citoyen tunisien. C’est ce qu’a indiqué la directrice générale de la santé, Nabiha Borsali Falfoul, qui intervenait lors d’une conférence tenue au siège de l’institut Pasteur de Tunis, mardi 14 août, pour présenter ce projet.
Falfoul a ajouté que l’objectif principal de la réalisation de ce travail est d’améliorer la qualité des données et partager l’information de surveillance pour prendre des décisions judicieuses en matière de santé.
“Cette réunion, qui jalonne cinq ans de travail collaboratif entre des structures tunisiennes multidisciplinaires et qualifiées, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat solide avec des instances internationales de santé dont le Centre américain de contrôle des maladies (US-CDC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS)”, a-t-elle dit.
La finalité de la mise en place de ce projet est de pouvoir bénéficier dès la prochaine saison grippale, d’un système d’information partagée en temps réel, a souligné Falfoul, rappelant à ce propos que l’usage des antibiotiques chez les patients atteints d’une grippe s’élève à 52%.
La valeur de ce projet de renforcement du système national de surveillance de la grippe réside dans son approche selon le principe ” Shared leadership “qui se base sur le partage de la responsabilité entre les centres de contrôle des maladies, les laboratoires et la direction des soins de santé de base (DSSB)”, a-t-elle signalé.
La démarche adoptée pour la réalisation de ce projet a été basée sur l’évidence scientifique, le suivi minutieux et la traçabilité pour améliorer la qualité de l’information, la mise en réseau des différents intervenants par une plateforme électronique qui accélère le partage et l’utilisation optimale des données ainsi que la détection précoce des épidémies et des pandémies, a-t-elle encore dit.
D’après la directrice générale de la santé, ce projet est conçu pour servir de modèle à un système de surveillance moderne, pertinent, optimisé et utile à tous les niveaux de décisions, et illustre un engagement dans le règlement sanitaire international et la sécurité globale.
De son côté, Amel Ben Saïd, directrice des soins de santé de base, abondera dans le même sens, pour souligner que ce projet est le fruit d’un travail de réseautage et d’étroite collaboration avec des structures internationales de santé, de renommée.
Une équipe de deux chercheurs américains ont visité certaines structures tunisiennes de santé, notamment des centres de santé de base et hôpitaux afin d’évaluer le système de surveillance et de lutte contre la grippe en Tunisie, a-t-elle fait savoir.
Cette équipe décidera, conformément aux résultats de ce travail d’évaluation, la prolongation de ce projet pour un nouveau quinquennat ou de se contenter des résultats atteints, a fait remarquer la responsable.
Ce projet actuellement en cours a été lancé depuis 2014 par le ministère de la santé avec la collaboration de l’institut Pasteur de Tunis.
Concernant l’avancement du projet, plusieurs objectifs ont été atteints, dont l’élaboration d’un guide de surveillance, et de fiches de saisie, outre le développement de l’application gestion dans le cadre de “Information Management System”.