Le Maroc et l’Afrique du Sud mettent fin à leur brouille diplomatique qui a duré 12 longues années, depuis 2006. En effet, lors d’un Conseil des ministres présidé par le roi Mohamed VI, lundi 20 août 2018, Youssef Amrani, ancien ministre délégué aux Affaires étrangères et actuel chargé de mission au Cabinet royal, a été nommé nouvel ambassadeur du Royaume chérifien à Pretoria en Afrique du Sud.
La rupture des relations diplomatiques entre les deux pays était intervenue suite à la prise de position, en 2006, pour la République arabe sahraouie dans le dossier dit du Sahara occidental. Quatre ans plus tard, en 2010, les relations entre Rabat et Pretoria allaient franchir un degré élevé d’accès de fièvre pour l’organisation du Mondial de football finalement remportée par le pays de Mandela.
Mais comme tout le sait, le Maroc ayant mis en place une diplomatie –politique et économique- très africaine, cette brouille ne devait plus s’éterniser. «… En témoigne son retour au sein de l’Union africaine après 32 ans d’absence. Certains observateurs ont analysé ce retour comme un moyen de jouer à forces égales le match contre le Polisario qui compte d’importants soutiens au sein de la famille institutionnelle africaine, dont l’Afrique du Sud et le Nigeria», écrit le site africanews.com.
C’est dans cette optique que s’inscrit sans doute la mise sur les rails d’un projet d’oléoduc entre le Maroc et le Nigeria, et ce suite à la visite du souverain marocain à Abuja en 2017 ; quelques mois plus tard, «Mohamed VI posait, tout sourire, au côté de l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, en marge du sommet Union africaine/Union européenne».
Preuve encore de l’efficacité de la diplomatie chérifienne, Mohamed VI mise sur l’élection de l’Afrique du Sud pour siéger au Conseil de sécurité de l’ONU dès le 1er janvier 2019, espérant «… tirer parti du rétablissement des relations lors des discussions relatives au Sahara occidental».
Moralité: nous Tunisiens pouvons-nous imiter le Maroc en termes d’efficacité et de volonté? Il faudra y penser, car les discours, c’est bien, mais les actes c’est encore mieux.
TB