69% des Tunisiens font confiance aux établissements éducatifs publics. C’est ce qui ressort d’une enquête nationale sur “la perception des citoyens envers la sécurité, la liberté et la gouvernance locale en Tunisie” menée en 2017 et publiée sur le site officiel de l’Institut national de la statistique (INS), le 24 août 2018.
Moins de 30% des citoyens dont les enfants poursuivent leurs études dans des écoles primaires, collèges, lycées, instituts supérieurs et universités se sont dits insatisfaits des prestations fournies.
Concernant le cycle primaire, ils estiment que 46,4% des instituteurs ne sont pas qualifiés, outre les absences répétées du personnel enseignant et le fait d’obliger les élèves à suivre des cours particuliers (40,5%). Ils déplorent, aussi, l’absence d’eau potable dans les régions du centre-est et du nord-ouest (21,5%).
Pour les collèges et lycées, les parents pointent du doigt les cours particuliers (51,3%) et le non encadrement des élèves au cours des heures creuses (43,6%), le faible niveau pédagogique de certains enseignants (40%) et à un moindre degré l’absence des professeurs (29,2%).
Le faible niveau pédagogique de certains professeurs, le manque d’encadrement et le nombre élevé de grèves sont les principales faiblesses évoquées par les citoyens concernant l’enseignement supérieur.
Les personnes interviewées issues de milieu non communal et dont les enfants (de sexe masculin) ne sont jamais allés à l’école ont avoué être incapables de supporter les dépenses de scolarité (32%). Parmi les autres raisons évoquées, l’incapacité de l’enfant de parcourir de longues distances pour arriver à l’école (30,2%).
Les mêmes raisons sont, également, évoquées par les citoyens qui n’ont jamais inscrit leurs filles à l’école: le coût élevé des frais de scolarité (51%), la longue distance séparant le domicile des parents de l’école (27%) et l’aide apportée par les enfants à la famille (9%).
Cette enquête est la deuxième du genre après celle effectuée en 2014 sur un échantillon de 4.500 familles.
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