L’industriel tunisien, qui ne dispose d’aucun avantage, devrait bénéficier, dans le cadre du projet de loi de finances pour l’exercice 2019 (PLF 2019), d’un avantage fiscal ou d’un bonus de 2 ou 3% au niveau du taux d’intérêt appliqué aux PME. C’est ce que suggère Tarek Cherif, président de la CONECT (Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie), cité par l’agence TAP.
Il estime que l’industriel tunisien qui fait face à plusieurs problèmes (gestion administrative lourde, problèmes de financements, gestion de personnel…) et les commerçants ne devraient pas être soumis à la même réglementation fiscale.
Le président de la CONECT a en outre mis l’accent sur la nécessité de réduire les dépenses de l’Etat, notamment celles liées à l’administration et à restaurer rapidement les entreprises publiques qui pèsent lourd sur le budget de l’Etat.
“Certaines entreprises devront être vendues, d’autres nécessitent la réduction de participation de l’Etat et certaines devront êtres fermées”, a-t-il encore expliqué.
Et d’ajouter que ces montants perdus peuvent servir à l’amélioration des services publics dans les secteurs de l’éducation, de la santé et du transport. Pour lui, “la stratégie actuelle de gestion du secteur public peut mener à la faillite du pays”.
Au sujet du développement de la compétitivité des entreprises tunisiennes, Cherif a rappelé que l’entreprise ne contrôle que 40 à 50% des coûts de son produit fini, le reste concerne les coûts de l’assurance, la banque, la logistique, la fiscalité et le transport ; d’où la nécessité de favoriser un climat favorable afin d’atteindre un niveau de compétitivité mondialement reconnu.
La CONECT vient de présenter au Président de la République, au Chef du Gouvernement et au Président de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) ses suggestions concernant la loi de finances 2019.
Les propositions sont Axées notamment sur la relance économique, la promotion de l’investissement et des exportations, la ré-industrialisation du pays, l’encouragement des activités productives dans les secteurs stratégiques, la création d’emplois et l’amélioration du degré de compétitivité des entreprises et de l’économie nationale.