La formule qui fait tilt. Le bon sens populaire. Il n’y a que ça de vrai. Bokbok, à la manière d’Albert Londres, met le dessin dans la plaie. Et, cela nous fend la gueule.
En ces temps de cacophonie politique, Bokbok fait la différence. La Com’ c’est la formule et c’est aussi le trait d’humour du bon peuple. Le héros et à la fois porte-voix de notre confrère Lotfi Ben Sassi, Bokbok, incarnation du personnage tunisien ordinaire, c’est dire vous et moi, et émanation du bon sens populaire, allume la Une de notre confrère “La Presse de Tunisie“. Il n’y met pas le feu mais donne l’étincelle qui éclaire l’essentiel de l’actualité.
Au gré du jour Bokbok peut être candide, hâbleur, poète, frondeur, comique …
…Et toujours de bon goût avec des mots savoureux. Saoulé par les manœuvres politiciennes, Bokbok explose et soutient que le bon peuple trinque. Le “demi-pression“ –clin d’œil aux amateurs de la b… auront compris- est son premier remède et voilà le travail…
Bokbok a le regard vif : On ne la lui fait pas à lui
Il les a tous à l’œil. Bokbok, le pertinent adapte l’adage de ”l’habit ne fait pas le moine…” avec habileté…
Bokbok, le percutant
Bokbok ne tire pas sur les ambulances mais uniquement sur les fausses idées. Eloquent, il n’a pas besoin de flinguer ses personnages à bout portant. Ses munitions exclusives sont les formules courtes et qui vous font ”éclater”’ de rire. Voilà comment il explose l’image du président si proche du bon peuple avec doigté, sans mettre le doigt sur la gâchette. Au bout du compte, le résultat est le même, me diriez-vous.
Bokbok le sage, sait dégraisser le Mammouth électoral
Calculateur le bokbok. Jugez-en plutôt, il sait faire bon usage de l’arithmétique. Notre Confucius pictural sur ses Dazibao* démontre que Ennahdha en réalité c’est 90% de bruit et seulement 10% de bulletins de vote. Ah, ce malin il nous ouvre les yeux sur les véritables dimensions de ce faux mastodonte. Jugez-en.
Et d’ailleurs, en le représentant sur un dessin n’en fait-il pas, comme dirait ce gros qui a tant marché en faisant de grands bonds en avant, qu’il s’est égaré en cours de route, un tigre en papier ?
Pensez ce que vous voulez, c’est quartier libre, on est dimanche. Ce même gros marcheur a dit une autre bêtise : “Le pouvoir est au bout du fusil !” Il est mort avec trop d’idées confuses, le pauvre diable, et cela se comprend il n’a jamais eu le bonheur de lire Bokbok, car en poursuivant sa même logique, Bokbok remue ses dessins sept fois sur brouillon avant de les imprimer. A la manière de Bokbok, ce serait bien si la classe politique apprenait à faire court, et faute de nous développer, s’ils s’essayaient à nous faire rire.
Essayons le politicien recyclé. Il n’y a aucun mal à se faire du bien. Ce faisant, et en mettant de l’ordre dans le discours public, Bokbok dégaine les canons de la Com’ politique. Et voilà ça se remet à canarder. Et pendant ce temps, Ibtissem, notre héroïne -Hé, poussez pas il s’agit du féminin de héros- et qui nous a rendu accro, ne turbine -la coquine- que le dimanche. Je finirais par la démasquer celle-là ! Propos de Bokbok. Elle aura compris que c’est juste pour rire. Mais cette fois c’est pour de bon, Bokbok, candidat au prix Albert Londres ! ça mettrait de la joie, c’est sûr. Bokbok n’est pas cartoon** mais fait régulièrement carton.
*Dazibao signifie Affiche en chinois
**BD américaine.
Daly