Le programme Chevening est un break exploratoire de l’univers anglo-saxon de l’enseignement supérieur et surtout de la recherche, Chevening étant une plateforme internationale, en bout de course donc le diplôme et le networking à vaste échelle.
Vendredi 31 août, l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Louise de Souza, recevait, en grande pompe, à sa résidence le groupe des six lauréats des bourses Chevening qui partiront, grâce à une bourse anglaise, finir un master dans des universités anglaises qui les ont sélectionnés à l’issue de tests sévères, pour l’année universitaire 2018-2019 qui démarre au tout début du mois de septembre.
Lors de cette rencontre, ils ont pu échanger avec les anciens les “Chevening Alumni“ et ils ont été conviés à faire un pitch sur leur choix mais également leur ambition d’avenir.
Chevening se veut une épreuve et une école du leadership, pour les jeunes diplômés. Le concept anglo-saxon de l’enseignement supérieur se veut d’abord un révélateur des talents de commandement chez les jeunes diplômés. Et, les cycles de Chevening sont essentiellement tournés vers les PFE (Projet de Fin d’Etude) assortis d’une réelle perspective de passerelle avec le monde de l’entreprise, comme le veut l’adage du “Learning by doing“. Et cette caractéristique est une des solutions qui contribuent à relever l’employabilité des jeunes diplômés.
Les détails du programme
Depuis James Watt, l’université anglaise entretient une relation fusionnelle et féconde avec le monde des affaires et l’économie en général. La relation dialectique qui lie la recherche aux besoins de l’entreprise a fait émerger le concept magistral de l’innovation. Et, par conséquent, cela dicte des critères précis aux jeunes diplômés ; et le travail de profiling entrepris par les universités d’accueil est extrêmement exigeant et minutieux.
La finalité suprême du programme est d’émanciper les jeunes diplômés, les aidant à confirmer leurs talents cachés.
Chevening a été lancé depuis 35 ans et a accueilli 50.000 candidats. Sont éligibles à la bourse Chevening les licenciés et au-delà et qui ont de l’ambition et du caractère. Etant donné que ces jeunes pousses sont destinées à chapeauter des initiatives diverses de recherche ou d’entrepreneuriat, l’épreuve d’admissibilité à laquelle ils sont soumis est en réalité un test de “QIAC“ –pour Quotient individuel d’aptitude au commandement. Le candidat retenu reçoit une bourse pour une année et ce sont 150 universités qui participent au programme.
Chevening Tunisie, trop chiche !
Ce sont 1.500 bourses annuelles qui sont ainsi réparties entre les étudiants des cinq continents. La part de la Tunisie n’a jamais dépassé les 10 bourses, et cette année avec six lauréats, on considère que Chevening est trop chiche avec notre pays et les Alumni sont là pour le confirmer.
Cela dit, c’est toujours bon à prendre et nous relevons que les six lauréats étaient tous enthousiastes et avaient les idées bien en place. Tasnim Hamzi, inscrite à l’université de Warwick, veut devenir, rien de moins que la meilleure spécialiste de santé de la Tunisie. Wiem Melki, pour sa part, admis à l’université de Birmingham pour un master en administration publique, souhaite devenir concepteur en ingénierie des réformes.
Ces têtes bien faites auront la possibilité de concrétiser leurs ambitions, étant donné que les universités anglaises, confortablement avantagées par les classements mondiaux, leur donneront accès aux mécanismes de financement de recherche les mieux dotés.
Une ouverture sur le monde
Les Alumni présents lors de cette rencontre insistent sur l’importance du travail de réseautage que permet Chevening à vaste échelle et à niveau élevé. Au bout du compte, ces derniers soutiennent que c’est une fenêtre supplémentaire que la Tunisie rajoute à celle ouvertes par le programme européen H2020 (ou Horizon 2020) en rajoutant que le partenariat avec les universités anglaises nous branche sur celui des USA et que c’est porteur de promesses.
Pleins succès à nos jeunes diplômés.
Ali Abdessalam
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**Consulter :www.chevening.org/apply et l’inscription aux bourses de l’année prochaine restent ouvertes jusqu’au 6 novembre prochain.
***Liste des six lauréats : Meriem Meddeb (Exter), Oussama Oueslati (East Anglia), Adel Dhahri (Sussex), Tesnim Hamzi (Warwick), Sameh Kricheh (Ecoles d’économie et de sciences politiques de Londres) et Wiem Melki (Birmingham).