Englués dans leur réforme sur le prélèvement à la source, les Français ne devraient pas pourtant avoir le complexe vis-à-vis d’un pays en développement, en l’occurrence la Tunisie. Car s’il est un domaine où la Tunisie possède une vraie maîtrise, c’est bien celui du prélèvement à la source.
Mais la question qui se pose est de savoir si cette nouvelle méthode se heurte à un problème technique ou à une idéologie bien connue chez nos amis français : réfractaire à toute réforme.
Cela dit au passage, comme ce qui se passe en Tunisie au sujet de l’égalité dans l’héritage, la réforme du prélèvement à la source voulue par l’Elysée semble avoir mis d’accord pratiquement tout le monde.
C’est le cas notamment du frondeur “naturel“ Jean-Luc Mélenchon qui s’interrogeait dimanche 2 courant sur BFMTV : «Au nom de quoi mon employeur aurait-il accès à la connaissance de mes revenus et ceux de mon épouse». Ou de Marine Le Pen (présidente du Rassemblement national) qui la juge “inutile, coûteuse et inefficace”. Idem pour le président des Républicains, Laurent Wauquiez, qui pense que le gouvernement d’Edouard Philippe “va dans le mur”, et donc devrait purement et simplement abandonner cette réforme.
Peu importe, si le gouvernement français veut réellement instaurer le prélèvement à la source, nous Tunisiens sommes prêts à l’aider, même avec plus d’efficacité que celui qui existe en Tunisie : supprimer les “forfaitaires“. En matière d’impôt, les forfaitaires constituent un manque à gagner énorme pour l’Etat.
Peut-être que les services du ministère français des Comptes publics travaille étroitement avec l’administration tunisienne en la matière. Et si c’est le cas, il n’y aura de honte à avoir en rendant “publique“ collaboration.
Et ce qui est certain, en matière d’impôt, il n’existe aucun système parfait au monde, il y a juste ceux qui meilleurs que les autres. La Tunisie en fait partie.
Aux français d’en tenir compte en s’y inspirant.
TB