L’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a appelé le gouvernement à accélérer la révision du Code des hydrocarbures et des mines afin de se prémunir contre la corruption, notamment en incluant des dispositions relatives à la transparence et à la gouvernance.
L’Instance a aussi appelé, mardi, dans un communiqué, le gouvernement à mettre en application l’engagement relatif à l’adhésion de la Tunisie à l’initiative de la transparence dans les industries d’extraction, notamment à travers le parachèvement de la formation du “conseil des parties prenantes”.
Elle affirme avoir adressé, le 14 avril 2017, une lettre ouverte au gouvernement à cet effet.
Selon l’INLUCC, le gouvernement devrait procéder à des réformes fondamentales permettant de consacrer les normes de la gouvernance des ressources naturelles et de renforcer la confiance entre le citoyen et les institutions publiques.
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a décidé, vendredi dernier, de démettre de leurs fonctions le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Khaled Kaddour, le secrétaire d’Etat chargé des mines, Hachem Hmidi, le président directeur général de l’Entreprise Tunisienne d’Activités pétrolières (ETAP) et son directeur général.
Chahed a également décidé de fusionner le ministère de l’Energie et celui de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises et de former une commission d’experts en charge de la restructuration du ministère (Energie) et de la révision la gouvernance du secteur.
Il a également chargé l’Instance de contrôle général des services publics (ICGSP) et l’Instance de contrôle général des services publics et de la CGF (contrôle général des finances) d’ouvrir une enquête et de suivre l’affaire avant de la transférer à la Justice.