“L’arrêté publié récemment par le ministère de la Santé dans lequel il appelle les gynécologues à déclarer les grossesses et les naissances hors mariage vise à préserver les droits des enfants privés de soutien familial”. Ce qu’a déclaré, jeudi 6 septembre, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins tunisiens (CNOMT), Dr Mounir Youssef Makni.
Il s’agit d’un “arrêté qui a été publié pour la première fois en 2004, année durant laquelle on recensait plus de 100 cas d’enfants abandonnés”, a-t-il rappelé, ajoutant que l’Institut national de protection de l’enfance n’était pas en mesure d’accueillir tous ces enfants.
“Cet arrêté a par la suite été publié en 2014 avant d’être republiée en août dernier”, a-t-il encore indiqué, réaffirmant que son objectif ultime est de défendre l’intérêt de ces enfants.
Par contre, Dr. Ouafi Marakchi, gynécologue obstétricien, a estimé que cet arrêté, qui a été adressé également aux sages-femmes, porte atteinte à la “sacralité” du secret professionnel et au respect des libertés individuelles.
Dans un post Facebook, il a souligné qu’il n’allait pas se conformer à cet arrêté, ajoutant néanmoins qu’il informerai le délégué à la protection de l’enfance si un nouveau né venait à être abandonné ou négligé par sa mère comme le prévoit la loi.
Le ministère de la Santé avait publié le 18 août 2018 un arrêté dans lequel il appelle les médecins et sages-femmes à déclarer les grossesses et les naissances hors mariage à une commission et à les orienter au centre de maternité de la Rabta, rappelle-t-on.