Samir Bechouel, le Directeur général de l’APII, a assuré que son organisme prendra désormais en charge la défense des dossiers de projets des micro-entrepreneurs auprès des institutions de la micro-finance, et ce en vertu de conventions qui sont en train d’être signées avec ces institutions.
La deuxième édition des Journées nationales de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprises, organisée au siège de l’APII le 6 septembre 2018 a été l’occasion pour la direction de l’APII de présenter le programme d’accompagnement des porteurs de projets, notamment au niveau de :
- cadre légal, administratif et financier
- Les exonérations fiscales
- Les primes d’investissements et aide de l’Etat
- Les opportunités d’investissement…
Pour M. Bechouel, “l’avis de l’APII et son évaluation préliminaire des projets seront transmis à ces institutions, avec lesquelles l’APII oeuvre à développer les mécanismes d’accompagnement des micro-entrepreneurs, pour limiter le taux de mortalité relativement élevé de ces projets”.
le DG de l’APII a rappelé les résultats d’une étude réalisée en 2017 par l’APII, sur un échantillon de 427 projets de PME, dont la moitié n’a pas pu dépasser le stade de la réalisation et l’autre moitié a échoué peu après le lancement effectif.
Selon cette étude “47% des entrepreneurs sondés ont affirmé que les deux obstacles majeurs rencontrés sont les longs délais que prennent les procédures de financement et l’absence de coordination entre les organismes de financement. 44% ont évoqué le problème de garanties et près de la moitié ont mentionné le problème du fonds de roulement. C’est dire que le financement reste l’enjeu majeur auquel font face ces entrepreneurs”.
Pour sa part, la directrice de la micro-finance à la Direction générale du financement au ministère des Finances, Amel Zaoui, a affirmé que “l’orientation retenue par l’Etat consiste à restructurer le paysage de la micro-finance de manière à lui donner plus de visibilité et de solidité financière”.
Outre la révision du cadre législatif en cours depuis 2011, la mise en place de l’Autorité de contrôle de la micro-finance en 2014, la révision du plafond des crédits octroyés de 20 à 40 mille dinars décidée en avril dernier, le ministère se déploie actuellement à favoriser les regroupements des associations autorisées à exercer la micro-finance (au nombre de 289), de manière à créer des structures ayant la taille et la solidité financière requises pour un accompagnement efficace des micro-entrepreneurs, a-t-elle ajouté.
Zaoui a aussi indiqué que “le ministère travaille actuellement, à rapprocher les points de vue des différentes structures de la micro-finance, pour créer une association professionnelle regroupant ces institutions dont la tâche sera de défendre les intérêts de ces structures auprès des autorités publiques et de mettre en place un code de déontologie propre à la micro-finance”.
Elle a, en outre, rappelé que depuis la création du Système de microcrédit et de l’affectation d’une ligne de financement à la BTS, au profit des associations autorisées à exercer la micro-finance, en 1999 jusqu’au juillet 2018, le nombre de bénéficiaires de microcrédits a atteint 770.516 personnes, avec un montant total s’élevant à 834 millions de dinars.