L’organisation AlBawsala s’étonne de la non programmation par le Bureau de l’ARP d’une session parlementaire extraordinaire pour traiter les priorités et les dossiers pressants, tel que celui du comblement de la vacance au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
AlBawsala fait savoir, dans une déclaration publiée vendredi 7 courant, que la crise de la présidence de l’ISIE a éclaté depuis fin mai 2018, à la suite à la décision du Conseil de l’instance de démettre le président de ses fonctions. De ce fait, AlBawsala estime que le parlement aurait dû examiner directement l’affaire et soumettre le rapport du Conseil et la réponse du président révoqué à la discussion, plutôt que d’attendre que ce dernier démissionne pour clore le dossier et passer à l’élection d’un nouveau président sans se soucier des problèmes à l’origine de cette crise.
L’organisation, qui rappelle qu’une session parlementaire extraordinaire a pourtant été programmée l’année dernière pour le remplacement de l’ancien président de l’ISIE, Chafik Sarsar, s’interroge si cette session n’avait pas eu pour seul but de faire passer la loi de réconciliation.
Les problèmes de l’ISIE ne doivent en aucun cas servir d’alibi pour reporter les élections et servir des intérêts politiques étriqués, souligne AlBawsala.
Elle appelle les trois présidences (de la République, du gouvernement de l’ARP) à assumer leur rôle et à proposer une session extraordinaire pour combler la vacance à l’ISIE, tout en se conformant au processus juridique, à savoir l’examen de la décision de révocation, du rapport du conseil de l’ISIE et de la réponse du président démissionnaire, avant de passer à l’élection. Le but étant de garantir des élections législatives et présidentielle démocratiques et loyales, selon AlBawsala.