Issam Chebbi, le secrétaire général du parti Joumhouri, estime que l’idée du report des prochaines échéances électorales est une tentative pour éviter d’endosser la responsabilité des échecs, qualifiant de “grand danger” pour le pays le non respect de la date d’organisation des prochaines élections législatives et présidentielle, prévues en 2019.
Alors qu’il s’exprimait en marge de la session ordinaire de la commission centrale du parti (les 8 et 9 septembre à Sousse), Chebbi a assuré que son parti va lancer une série d’actions de mobilisation pour faire respecter “ce droit constitutionnel”.
A souligner au passage que l’ordre du jour de la session ordinaire de la commission centrale du parti portait sur les préparatifs de l’année politique à venir, les missions dévolues au parti…
“Les militants du parti Joumhouri sont convaincus de l’échec du système au pouvoir qui a battu tous les records de revers économiques avec la réduction des réserves en devises, le glissement record du dinar, l’accroissement de l’inflation, le maintien du taux de chômage au niveau de 15,4% et l’absence de développement régional”, a-t-il ajouté.
Selon lui, “la Tunisie ne surfe pas sur une mer de pétrole mais elle coule dans une mer de corruption”, affirmant que les militants du parti tirent la sonnette d’alarme “afin de mettre fin à l’incurie du pouvoir”.
D’autre part, Issam Chebbi souligne que son parti n’est pas concerné par la lutte sur la légitimité du système de pouvoir, mais que le gouvernement Chahed est de fait “un gouvernement d’expédition des affaires courantes en attendant l’organisation des élections à la date prévue”.