Selon les résultats officiels et finaux, la récolte céréalière tunisienne pour la saison 2017/2018 a atteint 14,1 millions de quintaux contre des prévisions préliminaires de 14,3 millions de quintaux au début de la saison de moisson, avec 520 mille ha endommagés par le déficit pluvial. .
D’après les données statistiques du ministère de l’Agriculture, la productivité moyenne de la récolte pour cette saison s’élève à 18 quintaux par hectare.
La ventilation de la moisson par variété montre que le blé dur a atteint 9,6 millions de quintaux, le blé tendre (1,1 million de quintaux), l’orge (3,1 millions de quintaux) et le triticale (191 mille quintaux).
Par régions, les gouvernorats du nord se taillent la part du lion avec un volume de production de 12,3 millions de quintaux, alors que les gouvernorats du centre et du sud n’ont engrangé que 1,8 million de quintaux.
Les conditions climatiques favorables caractérisant les régions du nord surtout les gouvernorats de Bizerte, Béja, et Jendouba, ont permis de réaliser des bons résultats au niveau de la production, contrairement aux autres zones pluviales, tels que Zaghouan, le sud du gouvernorat du Kef, Siliana et les gouvernorats du centre, où les résultats sont au dessous du niveau requis, suite à la rareté des pluies.
Les quantités des céréales collectées à fin août 2018 ont atteint 7,75 millions de quintaux contre 8,13 millions de quintaux à la même période de la saison dernière.
Les mêmes statistiques ont révélé que 6,35 millions de quintaux de blé dur ont été collectés, 482 mille quintaux de blé tendre, 897 mille quintaux d’orge et 9746 quintaux de triticale.
Toujours dans le même sillage, le gouvernorat de Béja occupe la première position avec 2 millions de quintaux collectés, suivi du gouvernorat de Bizerte (2ème place), avec 1,68 million de quintaux et Jendouba (3ème position) avec 1,23 million de quintaux.
En ce qui concerne les zones sinistrées en raison du manque de pluies durant la saison agricole 2017/2018, les données statistiques ont montré que les superficies endommagées (partiellement ou totalement) ont atteint 520 mille ha, soit 48% des zones pluviales ensemencées.
Un décret est en cours de publication pour le rééchelonnement des dettes des sinistrés parmi les agriculteurs bénéficiaires des crédits saisonniers pendant la saison 2017/2018, avec une prise en charge par l’Etat de l’impact financier induit par cette décision.
Il convient de souligner que le Fonds d’indemnisation des catastrophes naturelles, annoncé dans le cadre de la loi des finances pour l’exercice 2018 (article 17), n’est pas encore opérationnel.
Abderraouf Laajimi, directeur général du financement, des investissements et des structures professionnelles au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a fait savoir dans une déclaration antérieure à l’agence TAP, en février 2018, que trois décrets gouvernementaux seront publiés pour démarrer le fonds, au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année courante.
Pour rappel les superficies récoltées, pendant cette saison, se sont élevées à 721 mille ha, sur un total de 1,150 million d’hectares emblavés.