La déclaration du ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, fait froid dans le dos: “Près de 19% des Tunisiens sont analphabètes. Le taux d’analphabétisme chez les femmes rurales s’élève à 41%; et ce taux est estimé à 53% dans le secteur de l’agriculture et de la pêche”.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu à l’Ariana, le 12 septembre, Trabelsi a indiqué qu’une stratégie nationale d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes est en cours d’élaboration en collaboration avec le bureau régional de l’UNESCO à Rabat.
Parmi les objectifs de cette stratégie, la création d’un centre national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes qui sera doté d’une autonomie financière et administrative.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a expliqué que l’augmentation du taux d’analphabétisme dans le secteur agricole est dû notamment au manque de formation des formateurs.
De ce point de vue, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Abderahmane, estime nécessaire de former les formateurs en langues et lutter contre l’abandon scolaire qui touche 120.000 élèves en Tunisie, lesquels doivent être orientés vers des spécialités professionnelles afin de les prémunir du risque d’analphabétisme.
En marge de ce point de presse, deux conventions-cadres visant à lutter contre l’analphabétisme ont été signées entre les trois ministères.