Bien qu’il ait franchi des pas importants dans le domaine juridique, le système d’accès à l’information en Tunisie est semé d’embûches, particulièrement en termes d’application des législations y afférentes, a estimé le coordinateur des projets sur l’accès à l’information au bureau de l’UNESCO de Tunis Néjib Mokni.
La réticence des structures publiques à diffuser spontanément l’information, la réponse aux demandes d’accès à l’information, l’ignorance par la majorité des citoyens de l’existence d’une instance qui facilite l’accès à l’information ont les principaux obstacles qui entravent l’application de la loi organique sur le droit d’accès à l’information, a-t-il expliqué dans un entretien à l’agence TAP.
” Afin de consacrer le droit d’accès à l’information, il semble indispensable de compléter l’arsenal juridique régissant le droit d’accès à l’information, en l’occurrence les lois d’application, le statut de l’instance et son organigramme “, a ajouté Mokni, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité d’harmoniser les législations en vigueur avec la loi organique relative au droit d’accès à l’information en raison de leur incohérence.
Il a, également proposé de créer un poste chargé de l’accès à l’information dans l’ensemble des structures publiques et de favoriser la diffusion spontanée de l’information.
La consécration du droit d’accès à l’information demeure insuffisante en l’absence d’une loi sur la classification des documents et des informations et d’un système d’archivage, a-t-il souligné, appelant l’ensemble des composantes de la société civile et les journalistes à conjuguer les efforts pour contribuer activement à l’application de la loi organique sur le droit d’accès à l’information.