Les ministres du Commerce, Omar El Behi, et de l’Agriculture, Samir Taieb, ont nié, vendredi 21 septembre, toute intention d’augmenter les prix du lait à la consommation, affirmant que l’importation de quantités de lait est une mesure conjoncturelle visant la régulation du marché.

Lors d’une conférence de presse conjointe, tenue au Palais du gouvernement à La Kasbah, les deux ministres ont reconnu les perturbations conjoncturelles que traverse actuellement la filière laitière. Ils ont imputé le manque enregistré en matière de production à la sécheresse (3 années successives) et à la contrebande des vaches, d’ou l’impact sur les stocks régulateurs de lait (environ 20 millions de litres contre plus de 50 millions de litres en 2017).

Ils ont également estimé que ces perturbations sont dues à la hausse de la demande sur le lait en raison de la rentrée scolaire, la saison touristique, la reprise de la double séance outre les pratiques de monopole.

Omar El Behi a, à ce titre, indiqué que des quantités additionnelles de lait (demi-écrémé) de l’ordre de 250 mille litres sont commercialisées quotidiennement afin de faire face à la demande croissante, ce qui a porté les quantités commercialisées durant cette période à 1,8 / 2 millions de litres quotidiennement, contre une moyenne de consommation de 1,7 million de litres.

Toujours selon lui, un suivi minutieux et quotidien de l’approvisionnement du marché en lait est assuré par les services du ministère en coordination avec les industriels et le Groupement interprofessionnel des viandes et du lait (GIVLAIT) pour assurer l’approvisionnement des régions enregistrant une pénurie en la matière et le contrôle de la transparence des circuits de distribution. Lequel suivi a permis de saisir 20 mille litres de lait et de soulever 150 infractions économiques.

Il a aussi fait savoir que 10 millions de litres vont être importés de France, de la Belgique et de la Hongrie afin de réguler le marché, soulignant que les quantités importées ne représentent que 5 jours de consommation.

El Behi a aussi indiqué que les prix de l’importation sont en cours d’étude affirmant que ces prix seront à la portée des Tunisiens et que les premières quantités de lait importées arriveront dans les deux semaines à venir.

De son côté, le ministre de l’Agriculture a énuméré les mesures entreprises pour promouvoir et préserver la filière laitière, dont essentiellement la lutte contre la contrebande des vaches, l’augmentation de la prime d’engraissement des veaux de 150 dinars à 300 dinars le veau d’une valeur totale de l’ordre de 1 million de dinars.

Il s’agit, également, d’augmenter la prime de transport des fourrages de 3,5 à 7 millimes par balle et par kilomètre pour ce qui est du foin et de la paille, et la prime du transport des déchets industriels de 50 à 100 millimes par tonne et par kilomètre d’une valeur globale de 2 millions de dinars.