La valeur des investissements intra-africains injectés en Afrique est en hausse continue parallèlement au nombre des entreprises africaines multinationales sans cesse grandissant, ces dernières étant de plus en plus convaincues de la croissance du continent à long terme. C’est ce qu’a fait savoir la Banque africaine de développement.
Ce résultat a figuré dans le premier rapport de la BAD sur les entreprises multinationales en Afrique, publié sur son site électronique et dans lequel l’institution financière a essayé de cerner les entraves qui font obstacle à l’évolution des investissements en Afrique, et ce à travers le suivi des activités de grandes sociétés africaines exerçant dans les différents secteurs dont les télécommunications, le transport aérien, l’industrie des ciments…
Ces résultats viennent à l’heure où les investissements étrangers hors Afrique régressent, selon les dires du président du groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.
Et d’ajouter, en décortiquant le rapport, que les entreprises multinationales africaines s’emploient à ancrer leurs empreintes peu à peu en Afrique, à travers l’injection de nouveaux investissements, ce qui s’inscrit dans le cadre des cinq premiers objectifs que la BAD compte réaliser.
Le rapport examine 8 entreprises multinationales en Afrique, l’une au nord de l’Afrique (Maroc), l’autre en Afrique de l’Est (Ethiopie), la troisième en Afrique centrale (le Kenya), la quatrième en Afrique du sud d’autres entreprises réparties sur tout le continent.
Le document a conclu que pour drainer des investissements intra-africains en faveur du continent africain, il faudrait une visibilité claire à long terme, la diffusion d’informations fiables sur le marché et les investissements, l’analyse des données, outre l’interconnexion entre les entreprises et la mobilisation des capacités locales.
L’importance de l’encouragement des investisseurs par les acteurs politiques, l’instauration d’un climat de confiance et l’intensification du partenariat avec les investisseurs africains, ont également été soulignés.
Le rapport précède le Forum africain pour l’investissement, qui aura lieu du 7 au 9 novembre 2018, à Johannesburg (Afrique du Sud), lequel représente un marché d’investissement inéluctable pour le continent africain.