Le Golfe de Gabès serait un lieu de reproduction des requins blancs, selon un chercheur tunisien de l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM) de Sfax, cité par le président de l’Association tunisienne d’études et de recherches sur les cétacés (HOUTIYAT), Sami Mhenni.
Une thèse est en cours d’élaboration afin de vérifier cette hypothèse, a-t-il avancé, dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge de la célébration de journée de la mer dimanche, à la cité des sciences.
La Tunisie ne dispose pas, actuellement de statistiques sur les captures de requins et ce, par un manque d’informations qui ne facilite pas l’élaboration d’un plan d’actions pour la préservation de cette espèce super-prédatrice et protégée conformément aux recommandations des organismes aux niveaux méditerranéen et mondial, a-t-il ajouté.
Il n’existe pas de captures cibles des requins en Tunisie, cette espèce est plutôt capturée accidentellement, d’où la difficulté de sa protection directe, laquelle tâche exige d’abord, selon M’henni, d’avoir des informations fiables sur les débarquements, ensuite un suivi et une sensibilisation du pêcheur, de l’administration et du consommateur.
Au cours de l’été dernier, de fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux et dans certains médias sur l’apparition des requins sur les plages tunisiennes, a-t-il dit, notant cependant que les cages d’engraissement de thon et d’aquaculture pourraient attirer les requins à cause du sang qui coule suite à l’abattage du thon.
Au niveau de la recherche, Mhenni a précisé que quelques travaux sont en cours et portent sur l’identification de l’espèce (mâle ou femelle), la vérification de la possibilité que la capture n’ait une portée, notant l’importance de la collaboration des pêcheurs en ce qui concerne la transmission de l’information sur leurs captures.
Le requin qui est l’espèce la plus menacée en Méditerranée, joue un rôle important dans le milieu marin compte tenu de son appartenance au niveau supérieur de la chaîne trophique. Il fait en quelque sorte le ménage des parois faibles et malades, contribuant ainsi, à maintenir le stock en bonne santé.