Après avoir réussi l’exploit d’édifier, durant plus de 30 ans, une très belle ville lacustre sur les berges nord du lac de Tunis «Medinat El Bouhaira», et après avoir engrangé, au passage, plusieurs expertises, la Société de promotion du lac de Tunis (SPLT), success story d’un partenariat public-privé entre l’Etat tunisien et le groupe privé saoudien El Baraka, est toujours sur une trajectoire ascendante.
Au rayon des projets, il importe de citer le nouveau programme de valorisation du plan d’eau du lac, les installations VIP qui y seront réalisées à moyen terme, la construction d’une usine de froid et de chaud urbains et l’édification d’une smart city en prolongement des berges nord du lac de Tunis vers le centre-ville de Tunis pour faire jaillir la nouvelle capitale au cœur du lac «La Perle du lac», un véritable joyau urbanistique.
Au chapitre des ambitions, la SPLT, forte de son nouveau statut d’investisseur, se propose d’exporter son expertise en dehors de la Tunisie et de devenir ainsi un champion national à l’étranger en matière d’aménagement et d’investissement urbain.
Dans une première partie, nous traiterons de l’animation du lac et des nouvelles installations dont le plan d’eau sera doté.
Pour un plan d’eau attractif et animé
Le lac sera bientôt animé. Un programme d’animation du plan d’eau est prévu par une étude commanditée par la SPLT. Cette étude, qui s’est étalée entre 2009 et 2012 pour un coût global de plus de 2,7 MDT de dinars pour la partie lacustre, vise à développer des projets lacustres à court, moyen et long termes au profit des familles tunisiennes.
L’objectif est de valoriser et d’animer le plan d’eau lequel s’étend sur une superficie de 2.500 hectares, et ce en exécution d’un programme de mise en valeur arrêté dans le cadre de la sous-concession accordée à la SPLT, en 2002, par l’État, parallèlement à ses activités principales portant sur l’aménagement et le développement des berges.
Cette stratégie a été mise au point par un groupement de bureaux d’études étrangers de renommée mondiale sur la base d’une étude portant sur le développement des berges nord-ouest et sud-ouest. Elle a fait l’objet d’une concertation avec tous les départements ministériels concernés : Equipement, Tourisme, Environnement, municipalités.
Sur la base de cette étude, près de 24 projets lacustres ont été retenus.
Les plus importants sont : un bateau restaurant mobile, une base nautique de plaisance non motorisée, des restaurants fixes sur pilotis, une navette touristique (promenade sur des bateaux utilisant une énergie non polluante de type électro-solaire par exemple), une station nautique à téléski, construction sur pilotis d’un hôtel flottant.
Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, la Société de Promotion du Lac de Tunis a lancé des appels à manifestation d’intérêts. Certains de ces appels d’offres sont lancés à plusieurs reprises. Ces derniers se sont avérés infructueux en raison des conditions écologiques imposées par la SPLT au niveau des cahiers des charges des projets afin de préserver l’écosystème du plan d’eau qui engendre des coûts relativement élevés des technologies à adopter.
Les candidats qui s’étaient présentés n’avaient pas fourni les dossiers techniques ou financiers requis pour mener à terme leurs projets. Certains croyaient avoir le droit d’étendre leurs projets sur un territoire plus large et disposer de points d’attache au niveau des berges pour leurs installations nautiques.
Néanmoins, la Société de Promotion du Lac de Tunis ne pouvait céder gratuitement des terrains incluant le patrimoine foncier lui étant propre et destinés à être vendus séparément.
La Société de Promotion du Lac de Tunis a concocté une alternative au programme de valorisation du plan d’eau qui consiste en la mise au point d’une nouvelle stratégie de quatre composantes.
La première composante de cette stratégie consiste en un investissement de 25 MDT qui sera fourni par la SPLT pour financer, entre autres, une base nautique composée de quatre stations sur une distance totale de 7 km et un restaurant flottant sur pilotis, le premier du genre en Tunisie.
La deuxième composante portera sur l’exploitation d’un bateau utilisant une énergie non polluante de type électro-solaire. Ce bateau sera hybride en ce sens où il sera exploité à la fois pour le transport et pour le tourisme. Ledit bateau sera construit en Norvège et financé par un don de 400.000 dollars que l’Organisation des Nations unies vient de mettre à la disposition de la Tunisie et aux organismes en charge des énergies vertes et de la protection de l’environnement (ANME…).
La troisième composante consiste en la création d’un ensemble de projets d’infrastructure sportive de grande qualité (VIP): stade de football, terrains de tennis et autres activités aquatiques (aviron…)… près de 5 hectares seront réservés à ces projets et seront gérés par une filiale de la Société de Promotion du Lac de Tunis nouvellement créée.
La dernière composante a trait à l’édification, pour un montant de 8 MDT, d’un centre de congrès VIP (Very Important Person). Ce projet de centre international d’affaires, qui sera réalisé par un investisseur émirati, a pour objectif d’attirer à Tunis des multinationales de grosses pointures.
Pour l’ensemble de tous ces projets, la Société de Promotion du Lac de Tunis va lancer, incessamment, à l’intention des architectes tunisiens, un concours d’idées.
Suivra la deuxième partie
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