Le changement de la situation des habitants des zones rurales et forestières devra être un objectif national à travers la mise en place des stratégies et capacités nécessaires et en conjuguant les efforts de tous, a déclaré vendredi à Gammarth, le Chef du Gouvernement, Youssef Chahed.
Donnant le coup d’envoi du “Projet de Gestion intégrée des paysages dans les régions les moins développées en Tunisie (PGIP), dans le Nord-Ouest et Centre-Ouest “, Chahed a affirmé que l’objectif est non seulement l’amélioration des conditions de vie des habitants mais aussi l’instauration des droits économiques et la création d’opportunités d’emploi et d’investissement au profit des jeunes issus de ces régions, à partir de la valorisation des compétences dans ces zones.
Le projet de gestion intégrée des paysages dans les régions les moins développées en Tunisie (PGIP), est financé par la Banque mondiale, moyennant une enveloppe de 100 millions de dollars (environ 282 millions de dinars). Il bénéficiera à 18 délégations dans 8 gouvernorats.
Chahed a précisé que les efforts seront axés, au cours de la prochaine période, sur la valorisation et la bonne gestion des richesses naturelles et forestières, afin de relever les défis de l’emploi, du développement et offrir les opportunités économiques aux populations rurales dans les régions du Nord-Ouest et Centre-Ouest, notamment pour les jeunes diplômés du supérieur.
Il a fait savoir que le nouveau plan de développement proposé pour l’exploitation des forêts et la valorisation de ses produits , est basé sur le principe du gagnant/gagnant entre les principaux acteurs (Etat, investisseurs et habitants des forêts), la réalisation de l’équité sociale et l’exploitation et préservation des réserves forestières.
Ce projet placé sous le thème ” vers un nouveau modèle de développement”, prévoit une expérience pilote en termes d’exploitation des forêts et la mise en place d’une nouvelle relation avec les habitants. Il permettra aux habitants de huit gouvernorats bénéficiaires du projet d’exploiter les produits forestiers, tout en assurant à leur tour, la maintenance et la protection des forêts, a avancé Chahed.
Il a renouvelé l’engagement du gouvernement à réussir ce projet, via le développement d’une relation participative entre toutes les parties intervenantes (citoyens, organisations nationales, structures professionnelles, société civile et les institutions gouvernementales) dans les zones forestières.
Le Chef du gouvernement a appelé à la diffusion de la culture de l’”intérêt commun”, le renforcement des initiatives permettant le développement des investissements dans les zones forestières et la consécration du principe d’équité des chances et de discrimination positive, conformément aux principes de la constitution de la deuxième République.
Il a souligné que le gouvernement est consciente de la situation des habitants de ces zones caractérisées par la vulnérabilité socio-économique avec des taux de chômage et de pauvreté les plus faibles à l’échelle national. Les zones forestières génèrent entre 5 et 7 millions de jours de travail/an.
Et d’ajouter que la moyenne des recettes directes du secteur forestier et de pâturage a atteint, au cours des 5 dernières années, environ 10 Millions de Dinars (MD) et les recettes d’exportation des produits forestiers ont atteint près de 33 MD/an.
Il a fait remarquer qu’une enveloppe de 150 MD/an est réservée par l’Etat pour la protection des forets. Les pertes annuelles résultantes des pressions exercées sur les ressources forestières et les pâturages se montent à 100MD.