Les dégâts des inondations survenues le 22 septembre 2018 sur Nabeul se montent en dizaines de millions de dinars, selon les premières évaluations des experts, a déclaré, mardi 9 octobre à Tunis, la gouverneure de Nabeul, Saloua Khiari, sans donner un chiffre exact.
“Il faudrait mettre le paquet pour réparer ces dégâts, mais il faut le faire d’une manière efficace, à partir d’une nouvelle vision et en révisant les plans d’aménagement urbain”, a-t-elle souligné alors qu’elle s’exprimait lors d’une rencontre organisée par l’APAL et le PNUD sur la planification pour une résilience côtière face aux changements climatiques.
Selon elle, ce sont les constructions anarchiques qui n’ont épargnées aucune des 16 délégations et 28 communes du gouvernorat de Nabeul et aussi la planification urbaine inappropriée ,qui ont aggravé la situation et rendu dévastatrices les inondations de septembre dernier.
D’ailleurs, six personnes avaient trouvé la mort lors de ces inondations.
“Certes, ce sont les inondations les plus dévastatrices dans l’histoire de la Tunisie, mais le pays a connu d’autres inondations, depuis 1969”, a ajouté Khiari, estimant qu’il faut en finir avec le traitement “académique” des catastrophes et faire “un bon diagnostic spécifique à chaque région et partant prendre des décisions courageuses pour protéger les couches sociales vulnérables, qui sont les premières exposées aux risques des catastrophes naturelles”.
Un film qui revient sur les inondations de Nabeul sera projeté, jeudi 11 courant, dans le cadre des travaux de la plateforme Afrique Arabe sur la réduction des risques de catastrophe, organisée durant 5 jours à Tunis, sur le thème “pour un développement durable inclusif au service des risques de catastrophe”.