La Tunisie abritera le premier salon de Franchise pour la région MENA, en novembre 2019, lequel servira pour tisser de nouveaux partenariats entre des femmes “franchisées” de la région, échanger le savoir-faire et découvrir de nouveaux marchés potentiels, a indiqué mardi, Leila Belkhiria Jaber, présidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE).
Intervenant lors d’un séminaire sur le thème “la franchise, comme solution à la crise économique”, la responsable a fait savoir que la Chambre oeuvre à faire de la Tunisie un carrefour pour les franchisées femmes dans la région MENA et tout le continent africain.
Elle a rappelé, par ailleurs, que la Franchise permet à un promoteur de bénéficier de la notoriété, du savoir-faire et du marketing d’une marque déjà existante, que ce soit locale ou étrangère, ce qui est en mesure de faciliter sa réussite et de minimiser les risques d’échec.
Participant à cette rencontre, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a indiqué que la franchise est un moyen pour la fondation de nouvelles entreprises, l’impulsion de la création d’emploi, le soutien des échanges commerciaux et l’attraction de l’investissement étranger, à travers l’implantation de grandes enseignes étrangères sur le territoire.
Mais, notre défi, actuellement, consiste à développer des modèles de franchises tuniso-tunisiens, en multipliant les points de vente de la même marque, à travers tout le territoire du pays, et aussi à exporter des marques tunisiennes à l’étranger, ce qui est le cas pour plusieurs marques d’agro-alimentaire”, a-t-il noté.
D’après le ministre, la franchise constitue l’un des moyens mobilisé pour impulser l’entreprenariat en Tunisie, ce qui est en mesure de favoriser la relance de notre économie.
Dans ce cadre, Feriani a rappelé que plusieurs mécanismes ont été mobilisés pour cette fin, dont la loi sur le partenariat public-privé, et la loi Start-up Act sur la promotion des start-ups, lequel sera bientôt examiné et adopté par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
De son côté, Rym Bedoui Ayari, membre du bureau exécutif de l’Association Tunisienne de la Franchise, a fait savoir qu’on compte plusieurs enseignes internationales implantées en Tunisie, dont 35% venant de la France et 25% des USA. Ces franchiseurs représentent plusieurs secteurs d’activités, notamment la distribution, le cosmétique, la restauration…
Pour ce qui est de la franchise locale, elle a cité une série d’enseignes couvrant surtout le secteur agroalimentaire, dont notamment Masmoudi, Gourmandise, Plan B, Mliha et El Mazraa, qui compte plus de 1000 points de vente.
“Plusieurs dossiers de nouvelles franchises de grandes enseignes étrangères sont actuellement en cours de finalisation, représentant une multitude de secteurs, notamment l’habillement et l’agroalimentaire”, a-t-elle souligné.
Présentant sa propre expérience dans le domaine de la franchise, Radhia Kammoun, gérante d’une marque pâtissière, a fait savoir que via le modèle de franchise, elle réussi à créer une importante notoriété à travers le territoire et un important réseau de vente.
“Nous sommes passés de 12 points de vente en 2015 à 24 actuellement. Ma 25ème point de vente ouvrira ses portes le mois prochain, et je compte renforcer mon réseau, d’ici 2020, pour atteindre 30 points de vente”, a-t-elle noté, ajoutant qu’elle compte actuellement 550 collaborateurs.
Pour ce qui est de la franchise à l’étranger, Kammoun a souligné qu’elle prévoit exporter son enseigne vers des pays africains et des pays de Golfe, mais ceci nécessite la mise en place d’une unité de production sur les lieux, étant donné qu’il s’agit d’un produit qui se consomme frais.