La vente des œufs au public à 950 millimes pour les 4 unités – alors que prix officiel est de 840 millimes- est “insupportable” pour le citoyen, a indiqué le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), Slim Saâdallah.
Cité par l’agence TAP, il appelle à ne pas laisser faire, “car l’œuf est le principal aliment pour la majorité des Tunisiens. Il est aussi la source de protéine la plus abordable par rapport aux viandes rouges et au poisson”.
Selon Saâdallah, l’Etat doit intervenir pour solutionner le problème dès son origine, car l’augmentation des prix des œufs est le résultat de la hausse de ceux (prix) des fourrages et des aliments pour volailles.
“Derrière cette hausse, il y a également la spéculation, la contrebande et la vente conditionnée, autant de pratiques qui nuisent au pouvoir d’achat du citoyen”, a-t-il déclaré, qui plaide en faveur d’une intervention et une “solution radicale” à tous ces problèmes.
Le ministère du Commerce avait fixé le prix maximal de vente des œufs à la consommation, à partir du lundi 8 octobre 2018, à 780 millimes les 4 œufs lors de la production et à 840 millimes lors de la vente au public.
L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI) ont exprimé leur refus de voir le ministère du Commerce fixer les prix des œufs à la consommation, sans consulter les professionnels
En Tunisie, les poulaillers produisent mensuellement près de 150 millions d’œufs destinés à la consommation, dont 60% sont produits dans la région de Sfax, selon le président de la Chambre régionale avicole relevant du SYNAGRI, Wessim Boukhris.
La filière avicole compte 600 éleveurs, dont 80% sont des petits et moyens producteurs.