Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a dénoncé, vendredi 12 octobre, le “manque de soutien et de volonté politique” de l’Etat aux médias publics.
S’exprimant lors d’une conférence organisée à la Cité de la Culture sous le thème “Les médias publics face aux transitions démocratiques et technologiques”, il a estimé qu'”il n’existe aucune volonté politique de soutenir les médias de service public”.
A noter que la rencontre est organisée à l’initiative de la Radio tunisienne à l’occasion de la célébration du 80ème anniversaire de sa création.
Le président du SNJT a tiré la sonnette d’alarme sur le “manque de moyens” dont souffre la plupart des médias publics, en l’absence de conseils d’administration indépendants, fustigeant le manque d’appui au niveau de la présidence de la République, de la présidence du gouvernement et du Parlement.
Par ailleurs, Bghouri a critiqué ce qu’il a qualifié de “campagne de dénigrement” menée contre ce secteur depuis le déclenchement de la révolution en 2011 et plus particulièrement sous le gouvernement de la Troïka.
Le président du SNJT a plaidé pour la mise en place d’une politique publique des médias, de l’institution de lois efficaces et des réformes au niveau de la gouvernance, la transparence et l’autorégulation.
Il a également appelé les acteurs des médias et de la communication ainsi que les députés et les organisations professionnelles à identifier les besoins des médias publics.
Pour sa part, le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Nouri Lajmi, a jugé “indispensable” de développer le secteur des médias publics pour instaurer la démocratie sur des bases solides et pérennes.
Pour lui, la transition démocratique commande la mise en place des médias publics libres, transparents et solides.
Lajmi a appelé à aider à un meilleur positionnement des médias de service public dans un contexte de plus en plus concurrentiel et à mettre en place un cadre juridique qui permet une meilleure gestion des ressources humaines et financières.
Il a exhorté les pouvoirs publics à affecter à ces médias les moyens techniques nécessaires à leur développement.