Cinq radars seront installés dans différentes régions de la Tunisie pour l’estimation des pluies instantanément par télédétection, et ce après l’achèvement de l’étude complémentaire réalisée par l’Institut National de la Météorologie (INM), visant à identifier les zones d’installations de ces appareils, a déclaré le directeur des production de l’institut, Farhat Aounallah.
Ces radars permettront de prédire les quantités de pluies prévues à très courts termes (avant environ deux heures) à travers l’examen de développement des nuages orageuses et l’envoi des données au calculateur de l’INM, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP en marge de la célébration de la journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles. Un ou deux de ces radars seront installés au cours de la première phase du projet.
Une carte de vigilance météorologique sera mise en place, en décembre 2018, afin de permettre de déterminer la répartition des quantités de pluies, des vents violents, des nuages orageux, les neiges, les vagues de froid et la canicule …dans les différentes régions, a-t-il encore annoncé
Selon Aounallah, les risques encourus dans tous les gouvernorats seront visualisés à travers les différentes couleurs retenues pour la carte. Ainsi, la dégradation de ces couleurs part de “violet” (phénomène non dangereux) pour aller jusqu’au rouge qui reflète un phénomène dangereux, en passant par “le jaune et l’orange”.
Cette carte sera mise à jour deux fois par jour, à 7h du matin et 17h.
La fréquence et la puissance des catastrophes naturelles ont augmenté de 10%, de 1950 à 2000, selon des statistiques internationales. La Tunisie enregistre d’habitude, de septembre au novembre, des nuages orageux avec des fortes pluies, a-t-il rappelé.
Les catastrophes naturelles ont causé, au cours des dernières années, le décès de 1,35 million de personnes dans le monde.
L’Organisation des Nations unies (ONU) célèbre chaque 13 octobre la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, pour sensibiliser l’opinion publique à au caractère dangereux de ces phénomènes.
En ce qui concerne la prévention des secousses telluriques, le directeur de la géophysique et de l’astronomie à l’INM, Samir Ben Abdallah, a souligné que la prévision des séismes et leurs dates est impossible même dans les pays développés
Il a noté la possibilité d’identifier les zones de secousses possibles en Tunisie via l’identification des fissures actives qui peuvent causer des secousses et qui sont déjà visibles sur la carte reflètent un phénomène dangereux.
Il a rappelé dans ce sens que l’INM a renouvelé, en 2016, le réseau de prévision des séismes qui comporte 16 stations sismologiques.