L’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU) a présenté, samedi 13 octobre à Tunis, la version pré-finale de la charte universitaire, un texte qui énonce “les principes et les valeurs à respecter afin d’établir les règles de conduite et de bonne gouvernance entre tous les intervenants afin qu’ils accomplissent au mieux la transmission du savoir”.
Cette charte se présente comme un code de déontologie du milieu académique qui énonce explicitement les valeurs académiques auxquelles il doit être attaché dont l’honnêteté, la transparence, l’équité, la liberté de pensée et la consolidation de la culture du travail et de la créativité auprès de toutes les composantes de la communauté universitaire.
Elle constitue, également, une référence qui complète les textes juridiques définissant les attributions des différentes instances et institutions universitaires ainsi que les droits et les devoirs des différentes parties prenantes au sein de l’université.
Selon le président de l’ATDVU, Habib Malekh, ce document énonce une série de principes et valeurs dont la liberté académique, l’indépendance et la bonne gouvernance de l’université, la responsabilité et les obligations professionnelles.
Ce texte est le fruit d’un travail de cinq années auquel ont participé toutes les parties prenantes de l’université, précisant que la première partie de la charte est consacrée à la liberté académique, à l’autonomie de l’université et à sa bonne gouvernance, a-t-il ajouté.
S’agissant de la seconde partie, elle aborde les notions de responsabilité, des obligations professionnelles et de l’éthique.
“L’objectif étant de rendre à l’université tunisienne ses lettres de noblesse, après sa dégringolade dans les classements internationaux, notamment, durant la période de la transition démocratique”, a-t-il ajouté.
A travers cette charte, a-t-il souligné, nous espérons éviter une plus grande érosion des acquis de l’université, essayer de les renforcer et de remédier aux défaillances actuelles tels que le non-respect des normes académiques de l’enseignement et de la recherche et la marchandisation du savoir.
De son côté, la journaliste Assia Atrous a appelé à la nécessité de lutter contre les violations des valeurs universitaires et de permettre aux journalistes un accès plus facile à l’information afin de dévoiler les dépassements en matière de vol de la propriété intellectuelle.