Les principales organisations patronale et agricole appellent les pouvoir publics à intervenir d’urgence et à adopter “immédiatement les mesures nécessaires pour sauver le secteur laitier en subventionnant la production plutôt que le prix de vente au consommateur, et ce afin de sortir de la crise actuelle.
Dans un communiqué publié jeudi 18 octobre à Tunis par l’UTICA, les professionnels de la filière laitière ont souligné, lors d’une conférence de presse commune, que la crise que connaît le secteur laitier est sans commune mesure avec celles survenues en 2007 et 2012, d’autant plus que cette crise est le cumul de plusieurs crises de production, de productivité et de gouvernance outre l’absence de vision à long terme.
Ils ont proposé à cet égard de lancer un programme national de développement des produits fourragers, de créer une caisse de santé vétérinaire, d’instaurer une subvention directe de l’élevage local de vêles, et d’améliorer la qualité du produit fini.
Pour les deux organisations, l’importation de 10 millions de litres de lait ne résoudra pas le problème tant qu’une approche stratégique et participative impliquant tous les intervenants n’est pas adoptée et mise en œuvre.
Ils ont affirmé que la pénurie de lait était prévisible et tous les intervenants de la filière ont attiré, à maintes reprises, l’attention des responsables sur la gravité de la situation. Désormais, la différence entre le coût de production et le prix de vente est telle que les éleveurs produisent du lait à perte et l’ensemble des frais de production, de collecte et de transformation du lait ont flambé entre 2007 et 2018, selon le communiqué.
Depuis juillet 2018, le lait, un produit subventionné par l’Etat, manque de plus en plus sur le marché. Le gouvernement a eu recours à l’importation de 10 millions de litres de lait de France, Belgique et Hongrie, pour pallier à la pénurie de ce produit de première nécessité.