Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a déclaré que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, est en train de négocier, dans la plus stricte confidentialité, la signature d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne sans avoir procédé, préalablement, à une évaluation de l’accord de partenariat de 1995 qui a, selon lui, détruit le tissu économique national, les usines textiles et les industries manufacturières.
Lors d’un meeting organisé vendredi 19 octobre devant le siège de l’Union régionale du travail à Monastir, le responsable syndical a ajouté que le chef du gouvernement a exclu l’UGTT et la société civile des négociations relatives à la signature de cet accord qui va, a-t-il dit, “détruire le secteur de l’agriculture, dernier bastion du pays”, affirmant qu’il existe une volonté de transformer la Tunisie en un marché de produits génétiquement modifiés qui ont commencé à inonder le pays, selon lui.
Selon le responsable syndical, 85% des impôts sont prélevés sur les revenus des salariés et des travailleurs alors que 90% des entreprises trouvent un moyen pour échapper au fisc et bénéficient de plusieurs avantages ainsi que du soutien de l’Etat sans contribuer à la création de postes d’emploi.
Monsieur Sami Tahri, ne dites pas n’importe quoi, Chahed ne peut pas signer l’ALECA en sourdine. C’est impossible, pour la simple et bonne raison que cet accord sera voué à l’échec.