Le chiffre fait froid dans le dos. La Tunisie compte, durant les huit dernières années, 900 dentistes au chômage. C’est Bassem Maâter, le vice-président du Syndicat des médecins-dentistes de libre pratique, qui l’a déclaré, vendredi 19 octobre.
Parmi les causes du chômage, il a évoqué le doublement du nombre des diplômés de la Faculté de médecine dentaire qui est passé 150 à 300 diplômes durant les sept dernières années.
Dr. Maâter s’exprimait lors du 5e congrès international qui se tient pendant trois jours sur le thème “Efficience thérapeutique et dentisterie numérique” qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 30e anniversaire de la création du Syndicat des Médecins Dentistes de Libre Pratique.
Il a ajouté que la question des lois organisant le secteur qu’il a qualifiées d'”obsolètes” sera discutée, et que l’ouverture de cabinets est soumise en Tunisie à de lourdes charges fiscales.
Il a, également, évoqué d’autres problèmes liés à l’augmentation des prix des produits et des médicaments ainsi que des équipements nécessaires à l’ouverture d’un cabinet dont le coût est estimé aujourd’hui à 150 mille dinars.
Par ailleurs, le vice-président du syndicat des dentistes a qualifié de “catastrophique” la situation du secteur, expliquant que les citoyens sont devenus incapables de prendre en charge les dépenses de leurs soins dentaires, outre le fait que la caisse nationale d’assurance maladie ne rembourse que 50% des frais pour cette spécialité.
Sur un autre volet, Dr. Maâter a indiqué que ce congrès permettra aux dentistes d’être en phase avec les avancées scientifiques en matière de médecine dentaire.
Dans le cadre de congrès, 16 conférences scientifiques seront données par des spécialistes internationaux de différents pays comme la France, l’Italie, l’Espagne et le Liban.