Le World economic forum (WEF) a récemment publié son rapport sur la compétitivité de 140 pays. En termes de compétitivité au niveau mondial, la Tunisie ne figure qu’au 87ème rang mondial (soit -1 place par rapport au classement précédent), mais 5e en Afrique avec un score de 55,6 points.
Le Top 10 africain qui figure dans le Top 100 mondial est le suivant :
- Ile Maurice (49e),
- Afrique du Sud (67e),
- Seychelles (74e),
- Maroc (75e),
- Tunisie (87e),
- Botswana (90e),
- Algérie (92e),
- Kenya (93e),
- Egypte (94e),
- Namibie (100e).
Comment se présentent les forces et les faiblesses de la Tunisie dans la compétitivité de son économie ?
D’abord, une petite explication de texte s’impose. Le WEF, pour élaborer son rapport, rassemble 12 critères, à savoir:
- institutions,
- infrastructures,
- stabilité macroéconomique,
- santé (espérance de vie),
- enseignement,
- formation et compétence,
- efficacité du marché des biens,
- efficacité du marché du travail,
- développement des marchés financiers,
- adoption des NTI,
- taille du marché,
- sophistication des entreprises et capacité d’innovation.
Et chacun de ces critères compte plusieurs indicateurs qui sont au nombre de 98 pour chaque pays étudié.
Quant aux notes octroyées, elles sont comprises entre 0 et 100, sachant 100 est la note optimale, et que la moyenne globale des 140 économies passées au crible s’élève à 60 points.
Maintenant observons les critères où la Tunisie a obtenu ses meilleures notes (qui dépassent la moyenne mondiale) : santé (83 points), stabilité macroéconomique (66 pts), infrastructures (62 pts), enseignement et compétences (61 pts) ; mais mention assez bien pour la sophistication des entreprises (58 pts), le système financier (56 pts), etc.
Par contre, la compétitivité de l’économie tunisienne est handicapée par son retard dans les domaines de la capacité d’innovation (33 pts), de l’adoption des TIC (45 pts) et de l’efficience du marché de travail (46 pts).
Voilà donc ce qui doit –ou devrait être- le tableau de bord du gouvernement Youssef Chahed et des partenaires sociaux pour baliser davantage le chemin de la compétitivité tunisienne pour les années à venir.