L’association FACE Tunisie a lancé, mardi 23 octobre à Tunis, un projet baptisé “Ebni”, qui vise à appuyer l’insertion socioprofessionnelle de 200 jeunes sortis de prison qui risquent de se radicaliser.
Financé par l’Union européenne, ce projet mis en œuvre sur trois ans (entre 2018 et 2021) accompagnera ces jeunes dont la tranche d’âge est comprise entre 16 à 30 ans dans la construction de leur projet de vie après la prison ou le centre de rééducation.
Selon la présidente de FACE Tunisie, Zohra Ben Nasr, ce projet sera réalisé dans plusieurs régions du pays selon les besoins et les priorités, et que 40 acteurs du milieu socio-éducatif seront formés à la détection et à l’accompagnement de ces jeunes.
Cent (100) collaborateurs et entrepreneurs seront mobilisés dans le processus d’appui à la réinsertion socioprofessionnelle de ces jeunes.
Elle a souligné que des ateliers et des campagnes de sensibilisation sont en cours de préparation ainsi que des publications spécifiques, à l’instar d’un guide d’accompagnement à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et un manuel de prévention de la radicalisation.
D’après elle, plusieurs facteurs peuvent expliquer le phénomène de leur radicalisation dont la déstructuration du lien familial ou scolaire, la perte de repères, l’effritement du lien social et les difficultés d’insertion professionnelle.
Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, a souligné, pour sa part, que la réinsertion de ces jeunes implique la mobilisation de tous les ministères, rappelant que le programme “L’école de la 2e chance” a été lancé pour venir en aide à cette catégorie de jeunes.