Sidi Bouzid est la région la plus touchée par les atteintes aux droits de l’Homme, en Tunisie, selon Najla Talbi, coordinatrice du programme Sanad de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).
Sur un total de 260 cas d’atteinte directe aux droits de l’Homme (torture, sévices), dans le pays, depuis septembre 2013, le gouvernorat de Sidi Bouzid enregistre 23,25% des cas.
Au centre et au sud du pays, les cas d’infractions dépassent les 180, souligne Talbi, lors d’un point de presse tenu dans la soirée du mercredi au centre Sanad, à Sidi Bouzid, à l’occasion du 5e anniversaire de son lancement. Le Grand Tunis est classé deuxième avec 17%, suivi du Kef avec 14%.
Sur les 260 cas d’atteinte signalés, 225 sont subis par des hommes. La classe ouvrière représente 52% des victimes. Les 18-34 ans en représentent 62%.
Le rapport de Sanad fait également état de 8% de morts suspectes.
Les infractions aux droits de l’Homme sont commises à 51% dans les postes de police ou de la Garde nationale, 21% dans l’espace public par des fonctionnaires de l’Etat et 15% dans les prisons, selon le même rapport.