Le ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors a sensibilisé 6160 enfants, 580 parents et 58 cadres éducatifs aux risques liés aux jeux électroniques. C’est ce qu’a affirmé Neziha Laabidi, la ministre de la Femme, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lundi 29 octobre.
A une question de la députée Leila Oueslati Bouslah sur les mesures prises pour faire face aux jeux électroniques dangereux, à l’instar des jeux “défi de la baleine bleue” et “Mariam”, Laabidi a souligné qu’une campagne de sensibilisation a été organisée dans 24 centres régionaux d’informatique pour enfants (CRIPE) au cours de laquelle des discussions directes avec les parents ont été organisées afin de les sensibiliser aux risques liés aux jeux électroniques sur les enfants
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Le Parlement de l’enfant effectuera prochainement une tournée dans les régions afin de sensibiliser les enfants aux dangers liés aux jeux électroniques, a-t-elle annoncé.
Un arrêté ministériel sera également publié portant sur l’interdiction de l’utilisation des Smartphones par les enfants, a-t-elle indiqué.
Dans ce cadre, Neziha Laabidi souligne que le ministère des Affaires religieuses a été appelé à sensibiliser les parents aux risques liés aux jeux électroniques et le mauvais usage des Smartphones par les enfants, lors des prêches dans les mosquées.
Dans sa réponse à une question de la députée Lilia Younes Ksibi, sur le phénomène des enfants de la rue, Laabidi a nié l’existence d’”enfants de la rue” mais plutôt un “trafic effectué par certains parents”.
En effet, près de 160 cas d’exploitation économique d’enfants issus de familles pauvres par des réseaux de mendicité ont été enregistrés, souligne la ministre qui assure que son département œuvre, en collaboration avec d’autres ministères, à démanteler ces réseaux.
Le ministère de la Femme a créé, en d’avril dernier, un centre intégré d’accueil d’enfants sans soutien et victimes de trafic humain, a précisé Neziha Laabidi, rappelant qu’un cahier des charges fixera les conditions d’accueil de ces enfants, le délai de leur hébergement, leur réinsertion familiale, et la manière de résoudre les facteurs de menaces au sein de la famille.
Le ministère se penche sur la finalisation du statut de ce centre en collaboration avec le Comité national de lutte contre la traite des personnes.