“La Tunisie invite les investisseurs allemands et européens à profiter du climat d’affaires, en s’implantant sur son territoire”. C’est l’invite lancée à Berlin, mardi 30 octobre 2018, le chef de l’Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, lors de l’ouverture de la conférence G20 – Compact with Africa.
La Tunisie déploie de grands efforts pour améliorer les conditions d’investissement, notamment en matière d’expertise et de ressources humaines. “C’est ainsi que nous menons actuellement des pourparlers avec l’Allemagne pour le lancement de centres de formation et de nouveaux cursus de formation qui s’adaptent aux besoins réels du marché”, a-t-il noté.
Le président de la République a rappelé que la Tunisie compte 3.400 entreprises étrangères, exerçant dans des activités diversifiées et offrant plusieurs milliers de postes d’emploi.
Ouvrant les travaux de cette rencontre, la chancelière fédérale allemande, Angela Merkel, a annoncé, de son côté, la création d’un fonds de développement et d’investissement pour soutenir les PME européennes et africaines et les aider à conquérir de nouveaux marchés internationaux, et ce dans le cadre du “Pacte pour l’Afrique”.
Elle a aussi fait savoir que d’autres mesures seront mises en place, afin de booster l’investissement dans le continent africain, tels que la minimisation des risques et des problèmes auxquels font face les entreprises implantées en Afrique (en l’occurrence éviter la double imposition), l’amélioration de la formation des ressources humaines, à travers le lancement de nouvelles branches qui s’adaptent aux besoins du marché…
Merkel a rappelé, dans ce cadre, que l’objectif du Pacte avec l’Afrique, lancé dans le cadre du G20-CwA, consiste à asseoir une nouvelle approche de partenariat d’égal à égal, entre les pays africains et européens, en mesure de profiter à l’ensemble des pays partenaires.
“Nous nous étions longtemps intéressés au continent asiatique. Aujourd’hui et dans le futur, notre regard doit se porter surtout sur l’Afrique”, a-t-elle souligné.
Cette conférence, lancée en 2017, à l’initiative de la chancelière allemande, est gérée par la Banque mondiale, en collaboration avec des partenaires bilatéraux du G20, intéressés par l’appui de la croissance et du développement en Afrique. L’objectif est de soutenir les initiatives et les réformes engagées dans nombre de pays africains, à même de booster l’investissement dans cette région.
Il s’agit de renforcer l’engagement du secteur privé dans le soutien au développement dans les pays africains, et ce à travers la création de nouveaux postes d’emploi.