Le ministre de la Défense nationale, Abdelkrim Zbidi, souligne que la mise en place d’une stratégie nationale de développement des zones frontalières exige la restructuration de l’économie nationale face aux mutations enregistrées à l’échelle internationale sous l’effet de la mondialisation.
Le but est d’en améliorer la compétitivité et l’employabilité en optant pour les secteurs innovants à valeur ajoutée et pour la technologie cognitive.
Pour le ministre de la Défense, la mise en place de cette stratégie exige d’établir un diagnostic du modèle de développement qui a, selon lui, atteint ses limites notamment en termes de croissance, de productivité, de valeur ajoutée, de structure économique, de production sectorielle et d’absence des attributs de la bonne gouvernance.
Présidant l’ouverture de la 36e édition de l’Institut de Défense nationale à Bortal Hayder sur le thème “Stratégie nationale de développement des zones frontalières : Réalité et défis face aux menaces actuelles”, jeudi 1er novembre, Abdelkrim Zbidi a estimé que la Constitution constitue une référence pour la mise en place de cette stratégie dès lors qu’elle consacre les droits politiques, économiques et sociaux culturels ainsi que la justice sociale, le développement durable et l’équilibre entre les régions.
Cette stratégie, a-t-il indiqué, repose sur la corrélation entre les régions, la réduction des disparités, la complémentarité, le désenclavement des régions les moins développées, la garantie de la proximité des services et l’impulsion du développement dans les régions et les zones frontalières.
Il s’agit également de promouvoir les mécanismes de financement du développement local et régional et d’améliorer les conditions de vie des habitants de ces régions.
La mise en place de cette stratégie, a-t-il souligné, vise en outre à développer les zones frontalières, à traiter la question du terrorisme et du crime organisé ainsi que le phénomène de la migration irrégulière dans le cadre d’une approche globale et de la coopération bilatérale et multipartite avec les pays frères et amis.
Ont pris part aux travaux de cette rencontre, les membres du Conseil supérieur des armées, les hauts cadres du ministère et les apprenants parmi les militaires et les civils, représentant les organismes publics compétents.